L'ESPRIT du REIKI
l'enseignement de
HAWAYO TAKATA,
premier Maître de
Reiki
(l'ancien
idéogramme Reiki tel qu'il était écrit avant 1940)
Un mot de Phyllis Lei Fururnoto, "O Sensei"
Au Japon, chaque
personne "connaît" le Reiki. Le Reiki est l'énergie de la vie. Cette
énergie est respectée et utilisée pour guider la vie quotidienne. A chaque
moment de la vie correspondent une cérémonie et une tradition basées sur la
compréhension du Reiki, énergie de vie. Cette attitude vis-à-vis de la vie a
suscité des règles de conduite - des manières de vivre - au sein de la culture
japonaise. Une de ces "manières" ou "arts" est le Système Usui de Guérison Naturelle. Ce
Système est un Art de guérir, une voie vers l'unité, à partir d'une manière de
vivre parliculière.
Quoique le mot Reiki
soit maintenanl ulilisé pour désigner le Syslème Usui de Cuérison Nalurelle, il
est plus juste de dire que nous étudions le Système Usui de Guérison Naturelle afin
d'intégrer le Reiki dans notre vie. Le cadeau offert à l'Occident par le Reiki
est une voie simple pour vivre notre vie, considérée comme une expérience
sacrée et honorable.
Dans l'essence de la
tradition orale, l'élève est en connexion constante avec lasource de cette
tradition, son enseignant et son mentor. Cette connexion n'assure ni la
validation, ni la sécurité, ni le contrôle. Cette connexion sert de guide,
telle une pierre de touche, tandis que les élèves eux-mêmes trouvent leur
propres chemin à travers le labyrinthe de leur esprit et de leurs croyances.
Une autre
caractéristique de la tradition orale concerne les changements naturels. Les
adaptations apportées aux histoires cl l'emphase mise par le professeur en
fonction de l'élève. Ceci permet de conserver aux histoires tout leur dynamisme
et toute leur vie. C'est la leçon et les mots, dont de rappelle l'élève, qui
sont l'essence de l'histoire. et non pas les données.
Acceptez cette
offrande et utilisez-la avec discernement. Laissez les histoires pénétrer au
lieu de sagesse qui se trouve en vous. Permettez à cette sagesse de guider
votre vie quotidienne.
Phyllis Lei Furumoto est la petite fille de Hawayo Takata et
la gardienne de la lignée du Système Usui de Guérison Naturelle.
Hawayo Takata
Préface:
Les étudiants de
Takata aspiraient depuis longtemps retrouver dans un livre les histoires
qu'elle avait coutume de raconter. J'ai moi-même attendu très ardemment le moment
de voir se réaliser l'accomplissement de ce legs. Durant toute la période
préparatoire à la rédaction de ces histoires, une intense recherche sur la
culture et les diverses pratiques utilisées dans le bouddhisme a été effectuée
par Suzanne Rose, une des élèves de Takata qui est actuellement un Maître de
Reiki actif. J'ai eu également le nombreuses conversations avec certains élèves
et certains maîtres initiés par Takata dans le but de vraiment comprendre la
signification de ces histoires. Takata
nous disait : "Ecoutez et
apprenez" et "Faites
ainsi". Mais elle ne nous a jamais expliqué le pourquoi ni le comment.
C'est ainsi que se transmettent les enseignements oraux d'un maître.
Anne Marie Mayltew et
Ruth Scolnick m'ont aidée, par leurs judicieux conseils, à communiquer plus
clairement mes idées et mes pensées. Dixie Shipp a contribué à l'arrangement
final des histoires. Cathy Kronenberg a fait la traduction française. révisée
par Jean-Paul Gagnon. C'est grâce aux efforts de nous tous que ces histoires mn
pu être publiées. Tous, nous avons apprécié ce moment où il nous a été donné de
nous retrouver plus près de Takata, atteignant une compréhension plus profonde
de ce cadeau sans prix due nous connaissons sous le vocable Reiki.
HawayoTakata était une
grande dame, connue, aimée et respectée par un grand nombre de gens venant de
toutes les couches de la société. Elle a ramené le Reiki du Japon en 1930 et,
pendant trente cinq années, elle fut le seul Maître à l'enseigner. Elle a pris
la responsabilité de faire en sorte que le Reiki soit enseigné selon la
tradition dont elle-même était l'héritière.
Depuis 1975, avec la
multiplication des maîtres, son enseignement s'est répandu dans le monde
entier. Elle compte sans aucun cloute parmi les personnalités de ce siècle qui
ont apporté de grands changements dans la manière dont les gens vivent et se
perçoivent pour que le monde devienne un lieu meilleur.
Je vous invite à lire
ces histoires avec autant de joie que j'en ai eu en les écrivant.
Fran Brown
.
1 - LES PREMIERES ANNEES
Laissez-moi vous raconter une histoire ...
Tout commença alors
que l'aurore pointait sur l'Ile aux Jardins, Kauai. C'était la veille de Noël
de l'an 1900. Dans la maison d'un jeune couple japonais, une sage-femme aidait
une jeune mère à mettre au monde son troisième enfant. Beaucoup de jeunes gens
étaient venus du Japon, sur cette île de fleurs, pour travailler dans
l'industrie prospère de la canne à sucre. Cette famille vivait dans le village
de Hanamaulu, près de Lihue.
Les cris d'un
nouveau-né annonçaient l'arrivée d'une petite fille. La sage-femme dit à la
mère : "Vous avez une petite fille forte et en bonne santé."
Lorsque la mère
regarda ce minuscule bout d'humanité qui se tortillait et gémissait, elle se
dit que si cette petite fille devait jamais arriver à quelque chose de grand,
il lui fallait un très grand nom. C'est ainsi que l'idée lui vint de lui donner
le nom de la grande ile, Hawaï, changeant seulement la dernière lettre en
"O", car les noms des filles se terminent en "O".
Avec un soupir de
soulagement, la jeune mère dit : "Donnez-lui un bain et enveloppez-la
clans une couverture neuve. Puis tenez-la face au soleil. placez votre main sur
sa tête et dites à trois reprises : 'je te nomme HAWAYO' et ajoutez : ' Succès, succès, succès'. "
Ainsi commença la
carrière de quatre-vingt ans de celle que nous connaissons sous le nom de Hawayo Takata, la femme qui fit sortir le Reiki du Japon et l'apporta au reste
du monde.
Pula pula:
Quoique
beaucoup plus petite que les enfants de son âge, Hawayo voulait tout faire
comme les autres et, généralement, c'était elle qui menait les jeux.
A
l'âge de treize ans, les écoliers passaient leurs vacances d'été à travailler
dans les champs de canne à sucre. Ils enlevaient les repousses des cannes déjà
coupées. Lorsque le contremaître secoua le sac de Hawayo, il ne le trouva
rempli qu'aux trois
quarts. Elle était
tout bonnement trop petite pour le remplir jusqu'au bord. Elle s'assit et
pleura de frustration, en pensant qu'elle ne serait pas capable d'obtenir tenir
les treize cents payés pour chaque sac. Deux amis de la famille, la voyant
pleurer, vinrent lui dire : "Ton courage mérite une récompense. Nous
prendrons sur notre pause de midi pour faire que les sacs soient bien
remplis." . A la fin d'août, une petite locomotive tirant un wagon vint
chercher les travailleurs pour la dernière fois. 'Tous les étudiants y
montèrent pour qu'on les ramène chez
eux. C'est-à-clire tous, sauf la petite
Hawayo. Elle leur demanda d'attendre une minute avant de partir. Enlevant les
feuilles et la saleté, elle s'aménagea un petit emplacement pour s'y asseoir,
les jambes repliées. Elle leva les mains en regardant vers le cicl et dit :
"Seigneur, ceci est une prière de remerciements ! Tous ces mois et ces jours
ont été très éprouvants, mais vous m'avez donné votre protection et grâce à la
gentillesse de ces gens, j'ai pu faire l'expérience du ramassage de ce pula pula. Merci pour tout, mais s'il vous plait, ne me faites
jamais, au grand jamais, revenir dans le champ de canne à sucre. S'il vous
plait, permettez que je fasse des choses meilleures avec mes mains".
Elle se prosterna trois fois et embrassa
le sol. Inutile de dire qu'une telle cérémonie était tout à fait la
distraction qu'il fallait aux étudiants, attendant dans le wagon, pour terminer
leur été en beauté!. Ils ricanèrent, se gaussèrent et la taquinèrent pendant
tout le voyage du retour.
- SOIS RECONNAISSANT -
Le bar à glaces et à limonade
Le conducteur de la locomotive
qui tirait le wagon avait observé la scène de la demière joumée dans les champs
de canne a sucre. II était également membre du Conseil d'administration de
l'école.
Un dimanche, il rendit
visite au père de Hawayo.
S'adressant à
celui-ci, il dit : "Kawamuru-San, le directeur de l'école a demandé si
Hawayo pouvait venir séjourner dans ma famille. Il nous faut deux professeurs
remplaçants et nous n'avons pu en trouver qu'un. Nous aimerions que Hawayo
assume la suppléance au cours préparatoire. Elle pourrait faire ses propres
travaux scolaires le Soir."
Le père donna son
accord. Elle se débrouillait bien avec les enfants et ainsi, le vendredi, elle
recevait une pièce d'or de cinq dollars et un dollar d'argent. Ceci
représentait une aide substantielle pour sa famille. L'été suivant, en 1914,
elle se rendit à Lihue à l'occasion de l'ouverture d'un grand magasin. Il lui
sembla avoir marché plus de trente kilomètres alors que, en fait, la distance
n'était que d'une douzaine de kilomètres.
En ville, elle rencontra
un homme qu'elle connaissait et qui avait la concession d'un bar à glaces et à
limonade. Tout en parlant, il lui demanda si elle voulait gagner un peu
d'argent en lavant les verres à limonade et les coupes à glaces. Elle se dit
que c'était une excellente idée. Lorsque les clients étaient nombreux, il lui
demandait de l'aider à les servir.
A la fin d'une journée
intense, ils se retrouvèrent tous les deux très fatigués. En plus, Hawayo
pensait à la marche de douze kilomètres qu'elle aurait à faire à pied pour
retourner chez elle. Le propriétaire du bar à glaces devina ses pensées et lui
dit : "Veux-tu que je te ramène dans mon buggy ? Tu as travail lé très dur
aujourd'hui et tu dois être très fatiguée". Elle objecta que ce n'était
pas sur son chemin, mais fut cependant très heureuse quand il insista.
A leur arrivée à la
maison, après avoir salué ses parents, il dit à son père : "Hawayo m'a
énormément aidé aujourd'hui. Elle apprend vite et est très compétente. J'ai
besoin de quelqu'un à plein temps et j'aimerais qu'elle travaille pour moi. Y
voyez-vous un inconvénient ?".
Elle avait terminé
l'école américaine, mais continuait l'école japonaise, le matin, de six heures
à huit heures. Elle faisait ensuite, à pied, les douze kilomètres pour aller
travailler au bar à glaces. Et pendant ses temps libres, elle faisait du
classement. dans le bureau de l'administration du grand magasin.
- GAGNE TA VIE
HONNETEMENT -
La dame élégante
Il y avait une dame
très élégante qui venait au magasin et laissait une liste d'achats que son
chauffeur venait chercher plus tard. Parfois, elle donnait la liste à Hawayo
qui disait : "Merci madame et bonne journée", en s'inclinant très bas
devant elle.
La dame élégante
souriait en quittant le magasin.
La première fois que
Takata fit cela, le chef de rayon, un Hawaïen, lui donna une petite tape et lui
dit : "Cette dame appartient à une famille très importante. Elle est née
ici et a épousé un aristocrate européen. Son père possède à lui seul toute une
plantation. Ce n'est pas un associé comme la plupart des planteurs ici. Toute
l'affaire est à lui. Ses enfants ont tous été élevés et éduqués en Europe. Ce
sont des gens distingués."
Un jour, la dame
élégante demanda à Hawayo : "As-tu des vacances ?. Tu m'as dit que tu
étais pensionnaire à l'école de l'église parce que ton père travaille à Kealia.
Pendant tes vacances, je peux t'offrir un emploi dans ma résidence de Kealia.
J'aimerais beaucoup que tu viennes. Ton père et ta mère seraient très contents
aussi, j'en suis sûre. Tu pourrais leur rendre visite toute la journée le
dimanche. Je doublerai le salaire que tu gagnes ici ; tu seras logée, nourrie
et ,je te fournirai des vêtements.". Voilà qui était une proposition TRES
attrayante.
Hawayo alla voir son
patron et lui dit : "Je sais que j'ai un très bon emploi ici. J'ai
l'intention d'aller chez la dame élégante pendant ma semaine de congé. Si elle
me demande de rester et me fait une offre très intéressante, je ne pourrai
peut-être pas refuser. Dans ce cas, puis-je être libérée de mes fonctions
ici".
après un instant de
réflexion, le patron répondit :
" ... je suis
certain que tu seras très heureuse et elle sera contente de t'avoir. Nous ne
voulons pas te voir partir. Mais nous avons un commerce et nous devons
satisfaire nos clients. Et elle est une de nos clientes les plus importantes.
Je peux donc envisager de te libèrer."
Comme ses vacances
commençaient le jour suivant, I Hawayo demanda au patron s'il voulait bien lui
faire une lettre de recommandation.
- PENSE À TA SECURITE
-
Le mariage
La
dame élégante vivait dans la maison la plus somptueuse que Hawayo eût jamais
vue. C'était une superbe demeure coloniale, bâtie sur un domaine de sept
hectares, plus cinq maisonnettes et des dépendances, entourées d'un magnifique
gazon et de fleurs. Vingt et un serviteurs y étaient employés. Elle n'aurait
jamais osé rêver qu'un jour elle dirigerait tous ces gens, ni que sa relation
avec cette femme, excellente d'ailleurs, se poursuivrait pendant vingt-quatre
années. Hawayo commença à travailler pour la dame élégante et savourait chaque
instant. Elle mesurait un peu moins d'un mètre cinquante et était très mince,
avec des yeux étincelants. Elle était vêtue d'un magnifique kimono et d'un obi
recherché. Elle faisait penser à une petite poupée japonaise. Elle était très
polie et respectueuse lorsqu'elle rencontrait les nombreux personnages, des
plus intéressants, qui venaient de très loin rendre visite à la dame élégante.
Cette femme avait également à son service un jeune comptable japonais qui avait
besoin d'une épouse. Et elle espérait qu'ils s'aimeraient et s'entendraient
bien. Ce fut le cas. Le 10 mars 1917, Saichi Takata et Hawayo Kawamuru se
marièrent et furent très heureux ensemble. Ils eurent deux petites filles. La
première naquit le jour de l'anniversaire de la dame élégante, ce qui combla
celle-ci d'une très grande joie. Puis Saichi tomba malade et se rendit à Tokyo,
à la clinique Maeda, pour s'y faire soigner. En 1930, à trente-quatre ans, il
mourut d'un cancer des poumons. Ce fut un grand choc et une perte terrible pour
sa famille et la communauté. En effet, Saichi était la première personne,
d'origine orientale, à être nommée directeur de la sécurité sociale par le
gouvernement. C'est lui aussi qui avait introduit la pratique de faire payer,
par les propriétaires de la plantation, le salaire du prêtre ou du pasteur qui
servait les ouvriers. Son raisonnement était que la plantation avait besoin des
ouvriers et que les ouvriers avaient besoin de l'Eglise. Cela créait un respect
mutuel. Il faisait aussi du bénévolat pour les scouts, les associations de
volontariat et des groupes sportifs. Vers la fin de sa vie, il avait dit à
Hawayo : "Avec la loi de l'évolution, toute chose doit changer. Ne porte
pas le deuil. Lorsque tu penseras à moi quand je serai mort, tu redresseras la
tête et tu souriras. Relève-toi et souris. Alors je saurai que, toi aussi, tu
comprends ce que la religion essaie d'enseigner. Je veux que tu sois libre de
voyager, de t' intégrer au monde et de faire ta propre vie. Je ne veux pas que
tu m'enterres à Kauai et que tu pleures pour une tombe sur une colline.".
Elle lui dit alors : "Je veux que tu sois à mes côtés pour m'enseigner, me
guider et me donner du courage. De cette manière, je n'échouerai pas.".
Elle sentit toujours sa présence lorsqu'elle avait besoin de lui.
-
NE TE FAIS PAS DE SOUCI -
Le camphrier
Elle travaillait très
dur pour parvenir à subvenir financièrement aux besoins de sa famille. Elle se
reposait peu, s'efforçant de cacher sa tristesse, au point d'en faire une dépression
nerveuse. Elle souffrait aussi de douleurs abdominales, d'une tumeur utérine.
qui nécessitait une opération, d'emphysème dû à l'asthme, ce qui l'empêchait
de subir une anesthésie. Elle se sentait désespérée.
Un jour, alors qu'elle
était assise sous un grand camphrier, regardant le ciel et méditant, elle
priait en disant : "Dieu, si vous avez des oreilles pour entendre et des
yeux pour voir, s'il vous plaît, regardez dans quel triste état je suis. Je
n'ai pas encore trente-cinq ans ; cependant, c'est comme si j'en avais
soixante. Je ne peux pas marcher droit à cause de la douleur que j'ai à
l'estomac. Souvent, je ne peux même pas respirer. J'ignore comment me sortir de
cette situation. C'est pourquoi il faut que vous me montriez le chemin, si je dois
survivre. J'ai besoin d'AIDE. Je suis reconnaissante d'être en vie, mais mon
Dieu, faites que je sois forte. Donnez-moi la santé, car je suis prête à vous
servir."
Dans sa tête, elle
entendit une voix venant du ciel lui dire : "Oui, tu as beaucoup de problèmes.
Ecoute bien... la première chose est de prendre soin de ta santé et de celle de
ta famille. Si ta santé est bonne, tu peux avoir l'abondance, car tu peux
travailler et gagner de l'argent. Tu seras heureuse et en sécurité et tu vivras
longtemps."
Elle inclina la tête
vers le sol et dit : "Merci, merci. Mais je ne sais pas comment.
Montrez-moi la voie. J'accepte, j'accepte."
Elle ne savait pas
comment elle avait réussi à se faire entendre, mais ses paroles avaient dû
atteindre l'univers car, trois semaines plus tard, sa vie commença à changer du
tout au tout.
Une de ses soeurs
décéda du tétanos. Elle n'avait que vingt-cinq ans et un an de mariage.
L'événement était trop triste pour être annoncé par lettre à ses parents.
Takata devait aller au Japon apporter la nouvelle en personne. Une fois au
Japon, elle se rendrait à la clinique où son mari avait été soigné.
- FAVORISE LA BONNE
SANTE -
Les parents
Les
parents de Hawayo, les Kawamuru, avaient immigré a Kauai quarante ans plus tôt.
Ils n'étaient jamais retournés au Japon depuis. Ils décidèrent. en 1935,
d'aller y passer une année de vacances.
Avant
leur départ, Hawayo leur avait conseillé de moderniser leur maison du Japon, en
leur disant : "A Kauai, vous avez pris l'habitude du confort, alors qu'au
Japon, comme vous le savez, tout est resté très, très vétuste. Vous devriez
installer un robinet dans la cuisine pour avoir l'eau courante et ainsi ne pas
être obligés de la porter depuis le puits, de l'électricité aussi pour la
lumière et des toilettes à l'eau courante. Avec ces commodités-là, vous aurez
du confort et vous pourrez rester un an.".
A
présent, elle était la messagère de cette nouvelle très, très triste. C'était
son devoir. Leur écrire risquait trop de leur causer un choc. II fallait
qu'elle leur dise avec ménagement et en personne.
Sa belle-soeur proposa
de l'accompagner pour lui indiquer où se trouvait la maison de ses parents à
Yamaguchi. Ses deux filles étaient également du voyage pour tenir compagnie à la
plus jeune des filles de Hawayo. Hawayo avait sûrement besoin de soutien moral,
avec la tritesse et la lourdeur du fardeau dont elle avait la charge.
Elle emportait aussi
les cendres de son mari, dans l'espoir de lui offrir de secondes funérailles au
temple Ohtani.
Sur le bateau, elle
fit la connaissance d'un moine bouddhiste de Kona. ll se rendait à Kyoto pour
remplir la fonction de ministre résident au temple principal. Avec gentillesse
et douceur, il proposa de garder l'urne jusqu'à ce que Hawayo puisse recouvrer
la santé et se rendre au temple pour assister aux deuxièmes obsèques de Saichi
Takata. Entre-temps, elle avait un devoir à remplir envers ses parents. Elle
sentait que le soulagement, qu'apportait la gentillesse d'un étranger, faisait
aussi partie du plan divin tracé pour elle. C'est ainsi que Hawayo et ses
compagnes prirent donc le train pour Yamaguchi.
Lorsqu'elles
arrivèrent à la résidence des parents, ces derniers étaient tellement,
tellement heureux !. Hawayo se tourna vers sa belle soeur. Leurs regards se
croisant elles se dirent :"Non, pas aujourd'hui, pas aujourd'hui. Ils sont
trop heureux. L'amour d'abord , le
devoir demain.".
La maison était très
gaie. Il y avait de nouvelles portes shoji, de nouveaux tatamis pour couvrir le
plancher, un robinet dans la cuisine et, dans un placard, sur la véranda, un
petit cabinet de toilette. Pour des gens de Hawaï, c'était très confortable.
Ils parlèrent de beaucoup de .choses... les parents étaient tellement heureux
de les revoir.
Le matin suivant, les
deux femmes se regardèrent et chuchotèrent : "Après le petit déjeuner,
oui, après le petit déjeuner.".
Elles préparaient un
petit déjeuner somptueux, composé de produits ramenés de Hawaï : du café Kona,
des crêpes et des saucisses viennoises, lorsqu'un homme arriva à bicyclette.
II tenait une lettre à
la main. Il salua les parents de manière très douce et solennelle. En
s'inclinant très bas, il déclara : "On m'a dit que votre fille Hawayo est
venue de Hawaï et je suppose que vous connaissez déjà la triste nouvelle de la
mort de votre autre fille. Oh, vous ne saviez pas ! Je suis désolé. N'avez-vous
pas reçu le message de Hawayo ? "
Monsieur Kawamuru
resta bouche bée.
Les jeunes femmes
pouvaient entendre la conversation de la cuisine. Sa belle-soeur poussa Hawayo
en lui disant : "A présent, le moment est arrivé. Sors de la cuisine.
Tiens la tête baissée, assieds toi devant ton père. Incline la tête jusqu'à
toucher le sol et dis-lui : 'Je suis désolée. Pardonnez-moi, mais vous étiez
tellement heureux hier que nous ne voulions pas gâcher cette journée. Mais
c'est vrai en ce qui concerne ma soeur, c'est vrai.'. Dis simplement cela. De
cette manière, tu n'auras pas besoin de dire qu'elle est morte ou qu'elle n'est
plus de ce monde. Le visiteur l'a déjà annoncé. Il te suffit de dire que c'est
vrai."
Lorsque Hawayo eut dit
: "C'est vrai, c'est vrai", sa voix s'étrangla et les mots
"pardonnez-moi et je suis désolée" vinrent difficilement. Elle
attendit quelques secondes.
Son
père lui mit la main sur l'épaule et lui dit : "Tu as souffert durant dix
jours et dix nuits sur le bateau où tu ne voyais que la mer et les vagues. Et
tout ce temps-là, je suis certain que tu ne cessais de penser à la manière de
nous annoncer la nouvelle. Comment pourrais-je verser une larme ?. Cela suffit.
Je ne pleurerai pas. Tu as enduré toute la souffrance et je la partage avec
toi. Sèche tes larmes et relève-toi.".
Sa
mère prit la parole et dit : "Moi non plus, je ne verserai aucune larme.
Mais qu'attendons-nous ?. Nous savons ce qui est arrivé à notre fille.
Habillons-nous et dépêchons-nous d'aller à l'église. Nous lui offrirons des
prières et une messe. C'est la seule manière de l'atteindre et elle
l'appréciera. Allons vite à l'église.".
Le
visiteur était confondu. ll ne savait que dire, si ce n'est : "C'est une
très bonne idée. J'irai devant à bicyclette pour prévenir tous les voisins et
leur demander d'être à l'église lorsque vous arriverez. Je suis certain que les
cérémonies nous aideront tous." Et il enfourcha sa bicyclette et partit.
Lorsque
la famille arriva à l'église, les gens étaient déjà là. Ils étaient tous en
habits de travail, n'ayant pas eu le temps de se changer. Mais ils étaient là.
Le prêtre se tenait à l'entrée et dit : "Kawamuru-San, nous avons appris
la nouvelle et nous vous attendions. Entrez, je vous prie, et prenez place.
L'office va commencer tout de suite."
Les
cérémonies furent magnifiques et ils se sentirent réconfortés. Après les
offices religieux, la femme du pasteur servit des gâteaux et du thé. Ils parlèrent
un peu et s'en retournèrent à la maison.
Ce
soir-là, après le dîner, Hawayo et sa belle-soeur firent des projets. Elles
comptaient emmener les parents passer cinq ou six jours dans les stations
thermales, au sud de Beppu. Ensuite ils retourneraient aux environs de
Hiroshima, où la grand-mère de Hawayo possédait une grande maison avec des
vergers, de petites rizières, des potagers et même une petite plage où l'on
pouvait ramasser des palourdes et des huîtres. Elles resteraient là quelques
jours, puis y laisseraient les parents pour qu'ils puissent profiter d'un
séjour plus long. Hawayo se rendrait alors à Tokyo à la clinique Maeda.
-
HONORE TES PARENTS -
2 - TAKATA DECOUVRE LE REIKI
L'opération n'est pas necessaire
Madame Takata fut admise
à l'hôpital Maeda à Akasaka. C'était là que son mari avait été soigné et on l'y
reçut de nouveau. Un coup d'oeil suffit au docteur Maeda pour lui dire clair et
net qu'il lui fallait du repos et des soins. Sa soeur, la diététicienne, lui
ferait porter de la bonne nourriture et elle devrait considérer cet endroit
comme un lieu de vacances. Elle devait chercher le repos, la détente, la paix
de l'esprit. Trois semaines plus tard, elle passa un examen complet et une
radiographie. On lui annonça qu'elle avait une tumeur, des calculs biliaires et
l'appendicite. C'était donc là la cause de son incessante douleur dans le
ventre ! L'opération fut prévue pour le lendemain matin, à sept heures.
Le matin suivant,
l'infirmière vint la préparer pour l'intervention. Ensuite, elle l'emmena dans
la salle d'opération et l'installa sur la table. La responsable du bloc
opératoire préparait les instruments chirurgicaux nécessaires. Les médecins se
lavaient les mains. Takata pouvait entendre l'eau couler et le bruit des conversations,
sans pour autant comprendre ce qui se disait. Elle était allongée, immobile,
sur la table d'opération.
Puis, soudain, elle
entendit une voix. Elle ouvrit les yeux et regarda autour d'elle. La voix
semblait n'être celle d'aucune des personnes présentes dans la pièce, mais elle
disait : "L'opération n'est pas nécessaire.". Lorsqu'elle l'entendit
pour la première fois, elle se dit : "Je divague, je suis folle, j'entends
des voix."
Mais la seconde fois
qu'elle entendit la voix qui répétait : "L'opération n'est pas
nécessaire", elle se pinça et estima : "Si je sens quand je me pince,
c'est que je n'ai pas perdu la tête. Si j'entends encore une fois la voix, je
la croirai.".
La voix fut plus forte
la troisième fois : "L'OPERATION N'EST PAS NECESSAIRE."
Takata demanda alors :
"Que dois-je faire à présent ?". La voix lui dit : "DEMANDE,
DEMANDE, DEMANDE."
"Demander à qui
?", dit-elle.
La
voix se fit à nouveau entendre : "Au chirurgien en chef, au chirurgien en
chef, au chirurgien en chef ", et la voix s'évanouit. - Elle descendit de
la table d'opération et se retrouva debout. L'infirmière la vit et se précipita
vers elle en disant : "Regardez ce que vous avez fait ! Maintenant il va
falloir recommencer entièrement votre stérilisation. Voyez dans quel état vous
vous êtes mise. Si vous avez envie d'aller aux toilettes, vous auriez dû me
demander et vous n'auriez pas eu besoin de descendre de la table.". Et en
frappant la table de dépit, l'infirmière conclut : "Vous avez tout
gâché.".
"Non,
je ne veux pas de bassine, répondit Takata, je veux voir le médecin.".
Le
médecin entra avec une serviette stérile posée sur ses mains, prêtes pour
l'opération, et demanda ce qui causait tant d'émoi. Lorsqu'il la vit debout, il
s'écria : "Regardez ce que vous avez fait ! Maintenant nous devons
recommencer à zéro."
Takata
lui demanda : "Y a-t-il un autre moyen ?".
Le
chirurgien lui demanda : "Avez-vous peur de mourir ?"
Elle
répondit : "Non, c'est l'un des meilleurs hôpitaux du Japon."
"Avez-vous
peur de l'opération ?"
"Non.
Mais dites-moi ! Y a-t-il un autre moyen ?"
Il
répondit : "Oui, tout dépend du temps dont vous disposez ici, à Tokyo.
Cela pourrait prendre des semaines, des mois, peut-être même un an. Qui sait ?
Cela dépend de la rapidité avec laquelle vous réagirez. Ma soeur, la
diététicienne viendra vous en parler."
La clinique Reiki
La soeur du médecin,
la diététicienne, était entrée à l'hôpital de l'Université de Keo dans un état
très grave, causé par la dysenterie. Lorsqu'elle tomba dans le coma, on appela
sa fille à l'école, lui demandant de venir voir immédiatement sa mère.
Comme la fille
quittait l'école, une de ses amies l'arrêta et lui dit d'aller d'abord à la
clinique Reiki du docteur Hayashi, Shina No
Machi, qui se trouvait
juste en face de l'hôpital. Madame Hayashi l'accueillit et la petite fille
expliqua que son grand-père, le docteur Maeda, était professeur de médecine
interne et que sa mère était dans le coma à l'hôpital. Elle demanda si le
docteur Hayashi pouvait venir à l'hôpital avec elle pour voir s'il lui était
possible d'aider sa mère. Celui-ci reconnut le nom de son propre oncle et
accepta de venir immédiatement.
Il donna un traitement
Reiki à la mère et elle sortit du coma. II continua à lui donner un traitement,
chaque jour, jusqu'à ce qu'elle puisse rentrer chez elle. Une fois rétablie,
elle suivit la formation Reiki.
Cette femme savait
très bien que le Reiki était efficace. Elle emmena donc Takata à la clinique de
Hayashi.
Après les salutations,
Madame Hayashi les introduisit dans une salle où se trouvaient huit tables de
travail. A chaque table, deux praticiens travaillaient sur un client. Lorsque
vint son tour, Takata s'allongea sur l'une des tables. L'homme qui travaillait
sur sa tête lui dit que ses yeux lui prenaient beaucoup d'énergie. Ils avaient
besoin d'être revitalisés. L'autre homme, qui traitait son ventre, à partir du
côté droit de son corps, lui dit :
"Je sens que vous
souffrez beaucoup dans la région de la vésicule biliaire."
En traitant un peu
plus bas, il ajouta : "Vous avez une excroissance... cela pourrait être
une tumeur, et je sens beaucoup de mauvaises vibrations autour de votre
appendice."
COMMENT POUVAIENT-ILS
DIRE CELA ?. L'hôpital n'avait pas eu le temps de leur communiquer son
diagnostic. Elle se pinça pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas et décida
d'attendre le lendemain pour poser des questions.
Pourquoi leurs mains
étaient-elles si chaudes ? Et pourquoi vibraient-elles légèrement ?
POURQUOI LEURS MAINS
ETAIENT-ELLES SI DIFFERENTES ?
Le
jour suivant, en arrivant à la clinique, elle regarda au plafond pour voir s'il
n'y avait pas de fils qui en descendaient. Elle n'en vit aucun. Elle laissa
donc tomber son sac par terre pour avoir un prétexte pour jeter un coup d'oeil
sous la table. Là non plus, il n'y avait aucun fil. Pendant que le praticien,
sur sa droite, travaillait sur son ventre, elle s'empara brusquement à deux
mains de sa manche. Il sursauta de surprise, mais fouillant dans la poche de sa
manche, il lui tendit un mouchoir en papier en disant : "Si vous en
vouliez un, pourquoi ne pas l'avoir demandé ?"
Elle
dit : "Non, je ne veux pas de mouchoir en papier ! Où se trouve la pile ?
"
"Quelle
pile ?"
"La
pile, la machine !"
"Je
ne sais pas de quoi vous parlez."
Elle
dit : "Il n'y a aucun fil qui descend du plafond, pas davantage sous la
table. Mais vos mains sont si chaudes ! Où est la pile. où est la machine
?"
En
entendant cela, tout le monde éclata de rire. L'un des praticiens riait
tellement qu'il en tomba de son petit tabouret. Le docteur et Madame Hayashi
vinrent voir ce qui se passait de si dr6le et, à leur tour, se mirent à rire.
L'habituel décorum et les usages de là clinique avaient, pour un instant,
disparu !
- NE T'INQUIETE PAS -
La Voie
Après trois semaines
de traitements de Reiki quotidiens, elle se sentait beaucoup mieux. Tous les
maux et toutes les douleurs s'étaient évanouis ; plus de problèmes avec ses
yeux. Son teint était meilleur qu'il n'avait jamais été et ses forces
revenaient. Le Reiki lui rendait la santé.
En quatre mois, l'asthme
et les calculs biliaires avaient disparu. La santé de Takata était rétablie.
Elle sentait qu'elle
avait besoin du Reiki pour se maintenir en bonne forme.
Lorsqu'elle demanda à
son amie, la diététicienne, si elle pouvait apprendre le Reiki, elle lui répondit
: "Le Reiki est un trésor japonais jalousement gardé. Il est réservé aux
Japonais et toi, tu es Américaine. Je pense qu'il ne peut vraiment pas en être
question."
Et Américaine, elle
l'était sans aucun doute !. Si elle voulait voir quelque chose, elle s'arrêtait
pour regarder. Si elle voulait savoir quelque chose, elle le demandait.
Ce n'était pas là les
manières des femmes japonaises. Celles-ci n'étaient pas censées exprimer leurs
sentiments en public, pas plus que poser des questions. Si une femme voulait
avoir une réponse, elle pouvait poser la question à son époux, plus tard, dans
l'intimité du foyer.
Respectant les
coutumes japonaises, elle n'ajouta rien de plus. Mais elle était déterminée à
trouver un moyen d'apprendre le Reiki. Elle médita et pria pour trouver ce
moyen.
Un jour, le chirurgien
en chef de l'hôpital lui demanda comment elle allait.
Elle lui dit :
"J'ai eu une réaction après le quatrième traitement. Pendant quatorze
jours et quatorze nuits, je suis allée aux toilettes sans arrêt, tellement
qu'il fallait que je me traîne, à quatre pattes, pour retourner dans ma
chambre. Et l'odeur était horrible ! Tellement mauvaise ! Je ne pouvais manger
que du riz tendre et boire que de l'eau tiède. La première fois que j'ai pu
marcher à nouveau était le 24 décembre, le jour de mon anniversaire. Et le
25,j'étais une personne différente. Depuis lors, l'asthme, tous les problèmes
et toutes les douleurs sont partis. Je n'ai plus de maux de tête ni de maux
d'yeux. Je me sens en pleine forme et aussi légère qu'une plume. Tout mon corps
a rajeuni. J'ai pris sept kilos et perdu dix ans. Je peux marcher autant que je
le désire et aussi courir et souffler comme le vent. J'ai meilleure mine que
jamais et je me sens plus forte chaque jour. Je prends ces traitements, je vais
mieux et je veux apprendre le Reiki. S'il vous plaît, docteur, aidez-moi."
"Ah, cela, c'est
une autre histoire ! s'exclama-t-il. Ils ont des règles. Je pense que
l'Association ne veut pas accepter les étrangers. II n'y a rien que je puisse
faire."
"Mais si, vous
pouvez ! Parce que vous êtes le plus humain des hommes, je sais que vous pouvez
m'aider. Alors, s'il vous plaît, dites au docteur Hayashi que Takata est venue
ici pour se soigner. Elle recherche la santé, mais elle ne peut se rendre au
Japon chaque fois qu'elle a besoin d'un traitement. Donc, pendant qu'elle est
ici, elle veut apprendre le Reiki ; et cela l'aidera ainsi que sa famille. Tout
ce qu'elle veut faire, c'est être en mesure de nourrir et soutenir sa famille
pour qu'ils puissent vivre un peu plus longtemps. Les jeunes meurent à dix-huit
ans, à vingt et vingt-cinq ans et cela aussi est vraiment chose trop triste.
Tellement triste. Je n'ai que trente-cinq ans et je ne veux pas mourir. Il faut
insister sur ce point et dire au docteur Hayashi de sauver une vie, sauver une
famille. Vous pouvez le dire puisque vous êtes un grand, un très grand
homme."
Il se croisa les bras
et la regarda droit dans les yeux. Fronçant les sourcils, il dit : "Eh bien,
je vois que vous êtes déterminée. Vous êtes sincère. Etes-vous prête à payer le
prix ?"
Sa réponse fut :
"Si je peux acheter ma vie, pourquoi pas ? Sans vie, je ne suis personne,
je ne suis rien. Si je le peux, je le ferai.". Il lui demanda comment elle pourrait payer.
Elle répondit :
"J'ai une maison que je vendrai et je vous enverrai l'argent."
Il prit un air inquiet
: "Mais alors, vous n'aurez plus de toit pour loger votre famille !"
Sa réponse fut
immédiate : "Ne vous en faites pas pour cela. Lorsque la question se
posera, je m'en occuperai. Ne vous tracassez pas pour cela. Non, ce n'est rien.
Je n'ai que trente-cinq ans. Lorsque j'en aurai cinquante, que je serai en
bonne santé, il se peut que j'aie deux maisons. Mais que représente une maison si
je meurs ? Je n'ai rien. S'il vous plaît, docteur."
Son visage exprimait
la gravité lorsqu'il lui dit : "Oui, je vais essayer. le ne peux rien
promettre, mais je vais essayer. Passez au bureau demain matin. Vous y
trouverez une lettre. Portez-la chez le docteur Hayashi et remettez-la à sa
femme."
Au lieu de la donner à
taper à sa secrétaire, le bon médecin écrivit la lettre personnellement.
A la main. Avec un
pinceau. Sur un rouleau de papier d'environ deux mètres et demi de long.
Lorsque le docteur Hayashi
ouvrit la lettre, il fut très impressionné. Il dit : "Je ne peux ignorer
cette lettre. Je suis très honoré d'une telle lettre écrite à la main par un
chirurgien aussi illustre. Et il me demande, pour des raisons humanitaires, de
sauver Takata et sa famille parce que je connais sa situation. Elle vit
tellement loin et elle en a le plus grand besoin. De cette manière, elle pourra
s'aider elle-même ainsi que sa famille. Ce sera une chose très noble et grande
que le Reiki peut faire."
II convoqua une réunion
de l'Association Usui de Recherche sur l'Energie de la Lumière et montra la
lettre à ses membres. Il leur exprima ce qu'il ressentait et leur demanda s'ils
étaient du même avis que lui, à savoir qu'il serait bon de laisser Takata
devenir une praticienne en Reiki.
C'est ainsi que Takata
fut autorisée à apprendre le Reiki... après avoir promis de rester au Japon et
de travailler à la clinique chaque jour, pendant un an.
- SOIS BIENVEILLANT
ENVERS TOUS -
L'année Reiki de Takata
A présent que sa santé
était rétablie et qu'elle avait la permission de prendre part au prochain cours
de Reiki, Takata put s'occuper des détails de sa vie familiale. Elle s'installa
ensuite chez les Hayashi où il était convenu qu'elle resterait pendant son
année d'internat.
En même temps que les
autres élèves en Reiki, elle fut initiée à recevoir l'Energie Universelle de
Vie par le docteur Hayashi. Il leur expliqua que cela se ferait en quatre
courtes étapes réparties sur quatre jours pour effectuer le premier degré de
Reiki.
Le premier jour de
cours, on enseignait les positions de base pour donner un traitement au-dessus
des épaules, c'est-à-dire la tête, les yeux, les oreilles, le nez et la gorge.
On parlait aussi des
maladies susceptibles d'être localisées clans ces parties du corps. On leur
enseignait la manière d'arrêter un saignement de nez. de traiter les problèmes
d'yeux et de bouche tels que le cancer et les ulcères. On leur apprit aussi à
vitaliser la glande thyroïde et à arrêter toute inflammation de la gorge et des
amygdales, de même que la diphtérie.
Le deuxième jour, les
enseignements concernaient le devant du corps, à savoir : la poitrine, le
coeur, le foie, la vésicule biliaire, le pancréas, l'estomac, l'intestin grêle,
le côlon et la vessie ; de même que l'utérus et les ovaires pour les femmes.
Plus tard, quand elle
enseigna à son tour, Takata disait : "Passez la moitié du temps de
traitement sur le devant du corps, car là se trouve l'usine principale. Elle
transforme la nourriture ingérée et la redistribue aux endroits
nécessaires."
Le troisième jour, la
leçon concernait le dos, la colonne vertébrale, les nerfs sympathiques, les
poumons, les glandes surrénales, les reins, la rate et, pour les hommes, la
prostate. On montrait où et comment placer les mains pour permettre à l'Energie
de Vie de couler dans le corps du client, de manière à rééquilibrer son état et
à régulariser son mal.
Le quatrième jour, le
docteur Hayashi parlait de la façon de traiter les cas aigus et les accidents.
Il consacrait également beaucoup de temps à l'aspect spirituel du Reiki,
commentant dans le détail les Cinq Idéaux formulés par le docteur Usui, à
savoir :
1. NE TE METS PAS EN COLERE
2. NE TE FAIS PAS DE SOUCI
3. COMPTE TES GRACES ; honore tes parents,
tes professeurs, tes voisins, sois reconnaissant pour ta nourriture et ne la
gaspille pas.
4. GAGNE TA VIE HONNÊTEMENT
5. SOIS BON ENVERS TOUTES LES CHOSES
VlVANTES
On leur enseigna qu'il
y a toujours une cause et un effet. Si l'on supprime la cause, il n'y a plus d'effet.
Le Reiki agit aussi longtemps que le praticien y croit, l'applique et continue
à l'utiliser.
Chaque étudiant
recevait une liste des affections et des endroits où il fallait en chercher les
causes.
Durant les dernières
années où elle enseigna, forte de son expérience, Takata en était arrivée à la
conclusion qu'il valait mieux ne pas donner de polycopiés aux gens et les
laisser enregistrer vu prendre leurs propres notes pendant ses cours. Elle
estimait que des imprimés risquaient d'inciter les praticiens à établir les
diagnostics, ce qui devait être laissé à la profession méclicale.
L'internat
A la clinique Shina No
Machi de Hayashi, tout se déroulait en fonction d'un emploi du temps mis en
place avec succès des années auparavant. Il n'y eut pas d'exception pour
l'année d'internat de Takata. Chaque matin, de sept heures à midi, les
praticiens donnaient des traitements à tous ceux qui venaient à la clinique.
Ils travaillaient deux par deux et, comme ils étaient seize, ils pouvaient
traiter huit clients à la fois. Dès que l'on avait terminé le traitement avec
un client, le suivant prenait place sur la table. Les praticiens disposaient
ensuite d'une heure pour le déjeuner et partaient ensuite, chacun de son côté,
donner des traitements à domicile. Chaque praticien se rendait chez un client
et donnait un traitement d'environ une heure à une heure et demie.
Parfois, il leur
fallait prendre le train et faire un trajet de plusieurs heures avant d'arriver
au domicile de la personne à traiter. Leurs clients venaient de tous les
milieux. Takata accompagna quelquefois le docteur Hayashi pour donner des
traitements dans des demeures très luxueuses. Une fois, elle eut même la chance
de traiter une petite princesse.
Généralement, ils
rentraient à la maison pour dix-neuf heures. A son retour, Takata trouvait de
l'eau chaude pour un bain et un dîner chaud préparé pour elle.
Au terme de son année
d'internat, lors de son examen, le docteur Hayashi lui donna son avis sur la
manière dont elle avait rempli son rôle de praticienne à la clinique Reiki. ll
lui dit que, lorsqu'elle
était envoyée au domicile de quelqu'un, elle ne se perdait jamais, bien que ne
connaissant pas Tokyo. Le client appelait toujours après le traitement pour
raconter au docteur Hayashi comment il s'était passé et indiquait l'heure à
laquelle elle était arrivée et repartie: Elle avait traité avec succès de
nombreux cas différents. Elle avait passé son examen d'internat avec brio et
était désormais prête à exercer.
Le docteur Hayashi la
félicita et lui dit qu'elle était prête pour l'Oku Den, le deuxième degré... si
elle pouvait se le payer.
En 1936, elle paya
cinq cents dollars américains pour le deuxième degré et retourna ensuite à
Kauai.
-
HONORE TON PROFESSEUR -
Takata disait parfois d'elle-même qu'elle était une «
campagnarde ». Elle se montrait toujours très honnête lorsqu'elle avait affaire
aux autres. Quand elle voulait savoir quelque chose, elle le demandait
directement, mais avec tact. Elle respectait les sentiments des autres et
essayait toujours d'être accommodante avec tout le monde. L'avoir comme invitée
chez soi était un véritable plaisir. Elle s'adaptait à l'hospitalité qui lui
était offerte et donnait toujours une bénédiction particulière à la maison où
elle passait une nuit. Elle était également très confiante... Elle estimait que
tout le monde était aussi honnête et digne de confiance qu'elle pensait
l'être... et ce trait de caractère la rendait vulnérable face à ceux qui
parfois profitaient d'elle.
Sadie
Un jour, Takata
rencontra une femme de Hawaï qui était déprimée et manquait d'énergie au point
de ne plus pouvoir s'occuper correctement de son affaire. Takata, qui était
pleine de compassion pour elle, lui donna des traitements dans son appartement
pendant une semaine. Puis elle l'emmena à la clinique du docteur Hayashi, en
lui disant d'y revenir jusqu'à ce qu'elle retrouve la santé.
Très vite, Takata se
rendit compte que cette personne avait aussi de nombreuses préoccupations mentales.
Pendant qu'elle la traitait, elle lui parla de son retour à Hawaï, ainsi que de
la visite que le docteur Hayashi et sa fille projetaient d'y faire.
Sadie poussa un
profond soupir : "J'aimerais tant pouvoir rentrer. Si je retournais à
Hawaï, ce serait la fin de mes problèmes."
Takata lui demanda :
"Pourquoi n'êtes-vous pas libre de rentrer ?"
Sadie répondit :
"J'ai ouvert mpn magasin et j'aimerais rester ici jusqu'à ce que je sois
sûre de pouvoir le laisser en de bonnes mains, d'où tous mes soucis."
Takata nota :
"L'hiver ici doit être très dur pour vous. Vous vous remettriez beaucoup
plus rapidement à Hawaï."
"Mais je n'ai pas
les moyens d'y retourner", dit Sadie. "Eh bien, je vais vous
aider", proposa Takata.
Quand Sadie se sentit
mieux, elle dit à Takata : "Je vous suis très reconnaissante. Ne vous
inquiétez pas ; je vais rentrer à Honolulu et je vais pouvoir vous
rembourser."
Lorsque Takata arriva
à Yokohama pour prendre le bateau pour Hawaï, elle vit Sadie, assise sur une
valise, pleurant à chaudes larmes. Elle lui demanda : "Pourquoi
pleurez-vous ? N'êtes-vous pas heureuse de rentrer chez vous ?"
Entre deux sanglots,
Sadie se lamenta : "Mes créanciers disent que je ne peux pas partir."
"Des créanciers
?"
"Oui, pour
pouvoir ouvrir mon magasin, j'ai emprunté de l'argent et ils veulent savoir qui
se porte garant."
Takata lui demanda :
"Eh bien, lorsque vous serez à Hawaï, ne pourrez-vous pas envoyer d'argent
?"
Sadie répondit :
"Sûrement, mais pas le premier mois, parce que je ne sais pas quelle sera
ma situation à Honolulu."
"De combien
avez-vous besoin maintenant ?" fit Takata. "De deux cent cinquante
dollars."
"Alors je peux
vous aider. Mais tâchez de payer vos créanciers chaque mois lorsque vous serez
à Honolulu."
Elle promit. Ainsi
Takata lui vint en aide et elle put prendre le même bateau qu'elle. En fait, on
leur donna la même cabine.
Vers le matin, juste
avant l'arrivée, Takata fut prise d'un malaise très violent. Elle appela Sadie,
mais celle-ci n'était pas là. Elle n'arrêtait pas d'aller aux toilettes
finalement, elle dut retourner à son Iit en rampant. Un steward la trouva da
l'aida à regagner sa cabine.
Le lendemain matin,
lorsqu'ils arrivèrent à Honolulu, le commissaire de bord l'installa sur une
chaise dans la salle à manger en lui disant que si l'inspecteur de
l'immigration lui demandait ce qui n'allait pas, elle devait lui répondre
qu'elle avait le mal de mer. Sinon, le bateau risquait d'être mis en
quarantaine.
Avec son 'mal de mer',
Takata fut ensuite renvoyée dans sa cabine et elle y resta jusqu'à ce qu'elle
demande à son hôtel d'envoyer quelqu'un la chercher. A terre, elle alla voir un
médecin qui diagnostiqua une intoxication par la ptomaïne ou quelque chose de
très fort et très irritant pour l'estomac. Elle était si faible qu'elle dut se
reposer pendant une semaine avant de continuer son voyage vers Kauai.
Kapaa
En 1930, lorsque
Takata eut terminé son année de pratique Reiki à la clinique Shina No Machi de
Hayashi, à Tokyo, et après son retour à Kauai en bateau, elle n'avait pas
l'intention de faire une profession du Reiki. Cependant, il en fut autrement.
Lorsqu'elle eut soigné sa famille et ses proches amis, elle se mit aussitôt
offrir ses services à ceux qui avaient besoin d'être guéris. Petit à petit, le
bruit se répandit qu'elle avait ce talent et qu'elle voulait bien traiter les
gens. Et ceux-ci commencèrent à demander son aide.
Son premier patient
fut son beau-frère qui souffrait d'un problème chronique d'estomac et de
troubles digestifs.
Une petite fille de
cinq ans, qui avait subi deux opérations suite à une mastoïdite, avait grand
besoin d'une autre intervention pour drainer ses mastoïdes. Takata lui donna
des traitements réguliers, en passant plus de temps sur la zone enflée. Très
vite, l'enflure s'accentua.
La cicatrice
précédente s'ouvrit et suinta pendant cinq jours. Le sixième jour, le fluide
était clair et la blessure se referma. L'état de santé de la fillette
s'améliora et l'année suivante, elle put aller à l'école sans plus présenter le
moindre trouble.
Un homme d'un certain
âge opéré de l'appendicite ne guérissait pas. Sa plaie devait être drainée, ce
qui l'obligeait à rester à l'hôpital. Takata se rendit à l'hôpital pour le
traiter, surtout dans la région du, pancréas. Son drainage s'effectua très bien
et, au bout de quatre jours, il put rentrer chez lui. Son auto-guérison avait
pris ce temps car il était diabétique.
Une personne faisait
de l'asthme chronique depuis dix-sept ans. Après quatre mois de traitement, complètement
guérie, elle avait pris du poids et était en mesure de travailler comme
menuisier et peintre à plein temps.
La nouvelle s'ébruita
très vite dans cette petite vi I le, sur la petite île. Un matin, en ouvrant la
porte, Takata trouva dix personnes qui attendaient pour recevoir des soins.
Chacun voulait être le premier qu'elle verrait. L'un avait fait cent
kilomètres, l'autre déclarait qu'il était celui qui souffrait le plus et ainsi
de suite.
Takata ne savait
comment gérer la situation. Elle appela donc le postier, un ami de la famille,
pour qu'il mette de l'ordre. II y avait trop de gens pour un seul jour. ll leur
dit donc de rentrer chez eux et de lire le journal local. Lorsque Takata aurait
un cabinet, ils pourraient appeler pour prendre rendez-vous. II conseilla aussi
à Takata de se procurer un permis d'exercer et de louer un endroit pour
travailler, d'installer le téléphone et de ne recevoir que sur rendez-vous.
En octobre 1936, elle
ouvrit un cabinet à Kapaa.
Encore Sadie
Un mois plus tard, le
docteur Hayashi et sa fille arrivèrent à Kauai... escortés par Sadie qui venait
leur tenir compagnie parce qu'ils étaient étrangers.
Ils
donnèrent un cours de Reiki et Sadie leur dit : "Dépêchons nous d'aller à
Honolulu. II n'y a pas de temps à perdre ici sur cette petite île. Les gens
vous attendent à Honolulu et je vous aiderai à faire de la publicité.".Les
Hayashi et Takata descendirent à l'hôtel à Honolulu. Chaque jour, au petit
déjeuner, Sadie et son mari venaient se joindre à eux et laissaient la note
pour Takata. Lorsque celle-ci s'en aperçut, elle avertit l'hôtel qu'elle ne
voulait payer que pour les Hayashi et elle-même. Takata trouva un hôtel où ils
pouvaient louer deux maisonnettes. Le directeur lui dit : "Vous et votre
fille pouvez vous installer, dans une maisonnette et le docteur Hayashi et sa
fille dans l'autre. Il y a suffisamment de place ici pour que vous puissiez
recevoir des gens et enseigner le Reiki.". Le matin suivant, après le
petit déjeuner, ils transportèrent leurs bagages au nouvel hôtel. A leur
arrivée, le directeur n'était pas là et le portier leur dit qu'il avait reçu
l'ordre de ne pas les laisser entrer. Ils n'y étaient pas acceptés. Sur ce, il
sortit leurs valises sur le trottoir. Takata était bouleversée et humiliée et,
de plus, elle était étrangère dans cette ville. Elle s'adressa à un autre hôtel
où il se trouva que le directeur était un homme de Kauai, qu'elle connaissait.
Il les emmena dans un autre hôtel où ils s'installèrent dans deux maisonnettes
pour les quatre mois suivants.
Takata
louait une salle dans l'une ou l'autre des maisons des jeunes. Le docteur
Hayashi donnait des conférences gratuites et Takata faisait les démonstrations.
Leurs activités étaient couvertes par la presse écrite et, petit à petit, le
public commença à découvrir le Reiki. Sadie vint voir Takata un samedi dans
l'idée de lui emprunter vingt-cinq dollars. Elle dit : "Comme vous avez
payé mon voyage de retour à Honolulu, mon mari est très fâché et ne me donne
pas un sou. Vous devez me prêter vingt-cinq dollars.". Chaque samedi, elle
revenait chercher vingt-cinq dollars. Un samedi, le propriétaire de l'hôtel vit
Sadie demander de l'argent à Takata. Il dit à Sadie : "Je ne veux pas de
gens comme vous dans mon hôtel. S'il vous plaît, allez-vous-en et ne revenez
plus jamais.".
Lorsque Takata eut
réfléchi à tout cela, elle se rendit compte à quel point Sadie avait profité
d'elle. Elle ravala ses larmes et se rappela que, en fin de compte, elle
n'était qu'une petite campagnarde dans une grande ville.
C'est alors que Sadie
lui demanda de l'argent pour repartir au Japon. Takata le lui donna, estimant
que cela valait la peine de payer pour la voir quitter le pays. Quatre heures
plus tard, elle revint voir Takata et lui demanda à nouveau de l'argent pour le
billet, disant qu'elle avait dépensé l'autre argent pour s'acheter des
vêtements. Après tout, elle ne pouvait retourner au Japon avec les mêmes
vêtements que lors de sa précédente venue. C'était le comble ! Takata était
furieuse !
Elle se tourna vers le
docteur Hayashi et dit : « Cette.. cette... cette.... cette chose qui
m'arrive... Ne puis-je pas me fâcher, juste une fois ? Je sais que je suis une
campagnarde et qu'elle profite de moi tant qu'elle peut. Je voudrais seulement
lui faire un oeil au beurre noir et la pousser dans l'escalier pour qu'elle ne
revienne plus jamais. »
Hayashi lui dit :
"Si vous vous emportez, c'est à vous que vous allez faire du mal. Alors ne
vous mettez pas en colère.",
II sourit et se
détourna.
Takata prit une
profonde respiration et se dit : "Je ne me mettrai pas en colère
aujourd'hui."
Très gentiment, elle
dit à Sadie : "Voyez-vous cette porte, là, la véranda et juste après les
six marches d'escalier pour vous rendre jusqu'à l'allée ? S'il vous plaît,
allez-y et après avoir franchi le portail, ne revenez jamais me voir. Je ne
veux plus entendre parler de vous."
Takata était
déterminée à vivre selon les idéaux du Reiki.
- NE TE METS PAS EN
COLERE -
L'exorciste
Une veuve et sa fille
vivaient en bordure d'un champ de canne à sucre. La fille avait été malade et,
avec le temps, présentait une atteinte mentale de plus en plus grave. La veuve
décida de rechercher de l'aide pour sa fille. Elle parla de sa maladie à un
kahuna philippin (guérisseur). II lui dit qu'elle était possédée et qu'il
pourrait la libérer de l'esprit qui s'était emparé d'elle par une cérémonie qui
coûterait cent dollars. La veuve le paya et prit rendez-vous pour cette cérémonie.
Un samedi, le kahuna
arriva avec deux femmes pour l'assister. Ils ouvrirent la cérémonie par des
chants. L'un tapait sur une casserole pendant que les deux autres secouaient
des hochets. Puis ils commencèrent à danser, élevant la voix de manière forte
et claire. Tout en évoluant à l' intérieur de la maison, autour de la veuve et
de sa fille, ils se mirent à taper du pied lourdement et à crier à tue-tête
pour faire sortir le mauvais esprit.
Toute cette agitation
fit trembler la maison et des pièces de monnaie se mirent à tomber des
interstices entre les planches de bois des murs et du plafond. En fait, la
veuve n'avait aucune confiance dans les banques et cachait son argent chez
elle.
Les voisins, ameutés
par ces cris, ces battements de pieds, ce fracas de casseroles et aussi par la pauvre
fille qui hurlait tandis que les pièces pleuvaient de partout, se rassemblèrent
autour de la maison pour voir ce qui se passait. Les ouvriers de la plantation
qui rentraient du travail avec leurs machettes se joignirent aussi à la foule
pour venir en aide à la veuve si besoin était.
L'un des superviseurs
de la plantation surprit dans ses jumelles l'agitation autour de la maison de
la veuve tandis qu'il contrôlait les champs après la fin des travaux. En
regardant de plus près il vit les rnachettes et commença à craindre une émeute.
Le bruit arrivait même jusqu'à lui.
S'agissait-il d'un
soulèvement ou d'un mouvement de grève ? En tout cas, il semblait y avoir un
GROS PROBLEME. .
Alors il décida qu'il
valait mieux prévenir l'armée.
Les cris, les piétinements,
les chants et les hurlements battaient encore leur plein, faisant un véritable
chahut, lorsque trois Jeeps remplies d'hommes armés arrivèrent sur les lieux.
Ils invitèrent le
kahuna et ses assistantes à considérer leur travail comme terminé et à laisser
la veuve et sa fille remettre la maison en ordre. Quand les voisins virent que
les deux femmes étaient sauves, ils rentrèrent chez eux.
Lorsque l'histoire fut
classée, Takata proposa à la fille de l'aider à surmonter sa maladie. Le Reiki
est calme, serein et il détend.
Avec les traitements,
elle retrouva la santé.
- SOIS BON ENVERS TOUS
-
La revanche de Sadie
La calme admonestation
de Takata à Sadie, pour qu'elle parte et ne revienne jamais, laissa celle-ci
furieuse. En descendant les marches, elle se retourna et menaça Takata du doigt
en disant : "Je vous aurai." Puis elle courut et disparut derrière le
portail.
Le directeur de
l'hôtel avertit Takata qu'elle allait probablement les dénoncer à la police et
que Hayashi et elle seraient alors interrogés.
En effet, Sadie se
rendit au bureau de l'Immigration et dit aux officiers qui se trouvaient là :
"Le docteur Hayashi et Mademoiselle Hayashi sont venus à Hawaï en tant que
touristes et en fait, ils donnent des conférences et touchent de l'argent."
Takata se fit beaucoup
de souci. Elle voyait déjà les pauvres Hayashi arrêtés et fusillés.
Le docteur Hayashi
continua à recevoir des gens en consultation dans un appartement privé. Une
dizaine de personnes attendaient pour le voir lorsque deux hommes de race
blanche entrèrent. L'un était un chauffeur et l'autre un homme d'affaires
élégamment vêtu. II prit place et ouvrit un journal. II se cacha derrière pour
parler. "Je suis venu voir le docteur Hayashi", annonça-t-il.
"Takata lui
répondit : "Oh, il est très occupé en ce moment." "II donne des consultations ?"
"Oui, les gens
sont ici pour cela."
"Combien
demande-t-il pour une consultation ?"
"Rien. tout est gratuit."
"Même la
consultation ?"
"De plus, il la
donne en privé. Le premier arrivé est le premier servi. II faudra attendre
votre tour. II me semble que vous êtes le dernier arrivé, il faudra donc
attendre que les autres aient terminé."
"Très bien, j'ai le temps."
Elle lui demanda :
"Puis-je savoir quel est votre problème ?" Il répondit : "J'ai
des maux d'estomac, de terribles maux d'estomac !"
Takata lui dit :
"Des maux d'estomac... bon, il va pouvoir vous aider. Je suis certaine que
vous ne regretterez pas d'être venu." Après environ dix minutes, cet homme
commença à se sentir vraiment mal. Il souffrait beaucoup de l'estomac, ne
pouvant rester ni debout ni couché du fait de crampes insupportables. Aussi
dit-il à son chauffeur : "Emmenez-moi à l'hôpital, vite, vite. Faites
vite, car je ne pourrai bientôt plus marcher et il vous faudra me porter."
Le chauffeur amena la
voiture devant la porte, y installa l'homme et ils se rendirent à l'hôpital.
Une des femmes, qui
attendait son tour pour passer en consultation, sortit et revint en disant :
"Madame Takata, vous êtes espionnée. II y a un policier dehors et lorsque
je suis sortie, il m'a demandé ce que le docteur Hayashi m'avait fait. Je lui
ai
répondu que je lui
avais posé des questions en consultation. II m'a demandé : "Vous a-t-il
donné une réponse satisfaisante ?" "Oui", lui ai-je dit. Et il a
continué : "Etes-vous contente ? Combien vous a-t-il demandé ?"
"Rien, pas d'honoraires."
Le policier prenait
des notes en sténo et, voyant ce qu'il écrivait, elle s'était emparée du
calepin et l'avait déchiré en mille morceaux en s'écriant : "Espèce d'imposteur
! Ce que vous écrivez est totalement faux. Mon Dieu, quelle horreur !" Et
elle avait jeté les morceaux de papier à tous les vents.
Elle répéta :
"Madame Takata, vous avez des espions tout autour de l'hôtel."
Peu après, deux
policiers arrivèrent et celui qui prenait des notes partit avec eux. Une heure
plus tard, deux policiers se présentèrent et demandèrent à parler à Takata.
Alors commença l'interrogatoire.
"Etes-vous Takata
?" "Oui"
"Vous avez des
invités ?" "Oui"
"Où sont-ils
?"
"Ici même."
"Ils doivent se
présenter au bureau de l'Immigration pour un interrogatoire."
Elle dit à Hayashi :
"Demandez un interprète pour qu' il n'y ait pas d'erreur dans vos
réponses. Dites-leur aussi que je ne dirai plus rien, sauf par l'intermédiaire
de mon avocat. Et je vous trouverai aussi un avocat. Dites-leur que vous voulez
parler à un avocat."
Le policier, avec un
geste de menace, ordonna à Takata : "Vous, taisez-vous !"
C'était l'heure du
déjeuner, mais personne ne put manger. Ils pensaient tous à la terrible épreuve
que traversaient les Hayashi. Au bout d'une heure, ils étaient de retour. Le
docteur Hayashi arborait son sourire habituel en racontant ce qui s'était
passé.
II avait abordé
l'officier de l'Immigration en lui disant : "J'ignore pourquoi on me fait
venir ici. Je ne suis pas un travailleur. Je suis un touriste de première
classe et j'ai un visa à cet effet. J'ai un passeport en règle. Si vous ne
voulez pas de visiteurs, j'ai un pays où je peux retourner. J'ai ma maison
là-bas et j'y vis très confortablement. Je n'ai nullement besoin d'être
ici."
L'officier avait
demandé : "Dans ce cas, pourquoi donner des conférences et toucher de
l'argent ?"
Hayashi avait rétorqué
: "Vos informations ne sont pas justes. Comme vous avez pu le voir dans
les journaux, les conférences sont gratuites. Tout le monde peut y assister. Le
public y est invité. Je peux vous montrer l'annonce."
L'officier avait
répliqué : "Eh bien, selon le rapport, bien que la publicité soit faite
dans les journaux, en réalité les gens vous donnent des enveloppes et font
passer un chapeau pour une collecte."
Hayashi de répondre:
"Cela est faux. Je n'ai jamais demandé cela. Et pourquoi n'avez-vous pas
envoyé quelqu'un en chair et en os pour voir ce qui s'enseignait et se
pratiquait ? Pourquoi croyez-vous les autres plutôt que moi ?". Alors
l'officier avait demandé à Hayashi : "Combien d'argent avez-vous ?".
Hayashi lui avait répondu : "S'il s'agissait de parler d'argent , pourquoi
ne pas m'avoir posé la question à l'hôtel ? Je ne prends pas tout mon argent
sur moi, simplement parce que je viens ici pour un interrogatoire. Mais j'en ai
un peu avec moi. Voici mes chèques de voyage. J'ai déjà dépensé trois cents
dollars. Mais ceci est un chèque de mille dollars, acheté au Japon, pas à
Honolulu. Voyez, il porte le tampon de la Banque Impériale de Tokyo. Ma fille a
les siens. Moi, j'en ai acheté six autres comme ceux-là. Voulez-vous voir le
reste ? Venez à mon hôtel et je vous les montrerai.". L'inspecteur avait
rougi. En 1937, six mille dollars représentaient une grosse somme d'argent pour
un touriste venant à Hawaï. L'inspecteur lui avait dit que le rapport déposé
était complètement différent. La déclaration avait été faite par une femme dont
le nom était Sadie. Une fois l'enquête terminée, l'officier s'était excusé en
disant: "Une fois qu'elles sont enregistrées, nous devons donner suite aux déclarations.". L'histoire parut
dans les journeaux. Il y eut un grand article. L'homme qui était venu pour une
consultation et qui avait eu un vrai problème d'estomac, était cependant un
espion. Il fut obligé de quitter Honolulu où il .s'était fait repérer. II fut
renvoyé en Floride où de nombreux immigrants illégaux se cachaient dans les
marais. "Nous avons lu dans les journaux qu'alors qu'il pataugeait dans ces
marais, il fut surpris par un crocodile qui l'attrapa", raconta Takata. La
lumière était faite sur l'affaire, le rédacteur en chef du journal dit :
"Je vais vous écrire de très bons articles. Allez-y, louez de grandes
salles car elles vont être remplies pour des conférences et des cours, des
cours et encore des cours." Takata faisait les démonstrations et Hayashi
donnait les conférences. Il s'asseyait toujours sur une chaise et parlait. Ceci
se passait en novembre et décembre et le public fut vraiment merveilleux. Les
gens étaient touchés par la mésaventure de Hayashi et Takata. Ils venaient
assister aux conférences et se rendaient compte de tout ce qu'avait à affronter
cette jeune femme, d'autant plus qu'elle était si petite ! Ils disaient :
"Vous êtes si minuscule, débarquée de la campagne, et la souris des villes
a essayé de mordre la souris des champs."
II se produisait des
choses merveilleuses parce que les gens réagissaient bien. Hawaï était un
territoire américain et l'immigration dépendait de l'état fédéral. Ainsi, le
rapport de toute cette affaire alla jusqu'au Congrès. Monsieur Wilder King
était, à l'époque, un délégué au Congrès et il s'occupa de ce cas. II appela
Takata en décembre pour lui dire : "Takata, vous avez gagné votre cause.
Vos amis sont libres de rester jusqu'en février, jusqu'à la limite de leurs
visas."
- GAGNE TA VIE
HONNETEMENT -
L'annonce de Hayashi
Avant leur départ de
Hawaï, en février 1938, il y eut un grand banquet auquel assistaient les
nombreux amis que les Hayashi s'étaient faits à Honolulu. Ce gala eut lieu le
22 février, dans un salon de thé.
Le docteur Hayashi
reçut de nombreux présents : il y avait une canne en Koa, des bols de Koa et à
peu près cent-cinquante colliers faits de graines, de rubans et de plumes...
des choses qu'il pouvait ramener avec lui. Les colliers de fleurs fraîches
étaient périssables.
On lui demanda de
prononcer un discours et il profita de l'occasion qui lui était offerte pour
décrire toutes les bonnes choses qu'il avait trouvées et les bonnes gens qu'il
avait rencontrées à Honolulu. Il dit : "Je veux vous remercier, mes amis.
En tant que professeur et Maître, j'ai une élève, Hawayo Takata, une femme de
Kauai, qui vit maintenant à Honolulu. A partir de maintenant, Takata est Maître
de Reiki. Elle a subi de nombreux tests et elle a vécu en respectant les
principes du Reiki. Je vous demande de lui donner votre appui et votre soutien.
Elle est le Maître et elle peut poursuivre le travail."
Takata prit le micro
et dit : "J'apprécie tout ce que mon professeur m'a appris. Je suis très
honorée et, à partir de maintenant,
j'ai besoin de votre
soutien. Je serai très heureuse de servir comme votre humble servante."
Le jour suivant,
Hayashi se rendit à la station de radio et fit l'annonce suivante :
"Takata est le Maître Reiki pour cette région et pour le Japon. Si je
devais partir, c'est elle qui a été choisie pour poursuivre ce travail."
Avant de quitter le
Japon pour Hawaï, le docteur Hayashi avait initié comme maîtres sa femme et Hawayo
Takata ; mais il avait attendu d'être à Hawaï pour en faire l'annonce.
En guise d'adieu, il
dit à Takata : "Lorsque je vous appellerai, vous viendrez !"
La cadeau
Environ seize mois
après avoir ouvert son cabinet à Kapaa, Hawayo alla dîner avec son père et
passa la nuit chez sa soeur.
Quelque temps après
minuit, mais avant l'aurore, un sentiment étrange l'envahit. ll lui semblait
qu'elle flottait et qu'elle ne pouvait avoir aucun contrôle, sauf en se
réveillant et en s'agrippant au lit. Ensuite, elle glissa à travers la porte
sans l'avoir ouverte, passant dans la salle à manger, puis dans le salon où
elle atterrit doucement sur le canapé. Elle réveilla sa soeur, en l'appelant
par son nom, et lui demanda : "Viens vite et mets tes mains sur ma poitrine
et mon ventre pour me maintenir en bas. J'ai peur de flotter, de passer à
travers le plafond et de m'élancer dans l'espace." Cette nouvelle
expérience était très effrayante ! Etait-ce donc la fin de sa vie ? Elle
commença à parler à sa soeur de toutes les obligations familiales laissées en
suspens... les choses qui viennent à l'esprit lorsque quelqu'un sent que sa vie
s'achève. Elle mettait pour ainsi dire fin à ses affaires. Son beau-frère se
réveilla. En entrant dans la pièce et en voyant l'étrange scène, il appela le
médecin.
Le bruit sourd que fit
la porte lorsque le docteur entra ramena Takata à la réalité. Sa soeur tout en
larmes la maintenait toujours sur le canapé. Takata cessa de flotter. Elle
reposait sur le canapé, couchée sur le dos.
Elle raconta au
médecin ce qui venait de se passer. Il la prit au sérieux et lui dit qu'il
avait entendu parler de choses comme les projections astrales et les
lévitations ; mais il n'en avait jamais été témoin. Il l'examina et ne détecta
pas de fièvre : le pouls était normal. II resta un moment pour bavarder et lui
dit de passer à son cabinet, le lendemain matin. Lorsqu'elle le rencontra en
consultation, il l'examina encore et ne trouva rien d'anormal.
Elle entendait des
conversations venant du monde subtil et en quelques mois, elle devint
clairvoyante. Elle pouvait voir des choses qui se passaient à des kilomètres
d'où elle se trouvait.
Elle vit quelqu'un
dans un hôpital, à une trentaine de kilomètres de chez elle. Elle téléphona à
l'infirmière-chef pour vérifier si ce qu'elle voyait était exact ou bien si
elle était juste devenue folle. L'infirmière enquêta et confirma qu'elle avait
raison, dans les moindres détails.
Par la suite, elle vit
un patient qui appelait à l'aide dans un hôpital, à plus de cent vingt kilomètres
de là. Il était dix-neuf heures et c'était le moment des visites à l'hôpital.
La radio jouait très fort et personne ne pouvait entendre la sonnette d'appel
du patient. Il venait d'être opéré pour une hernie plus tôt dans la journée et
il était en train de glisser de son lit. Il luttait pour ne pas tomber par
terre et appuyait sur la sonnette, appelant à l'aide.
Takata contacta une
amie qui habitait là-bas. Elle lui demanda de passer à l'hôpital et de la
rappeler pour lui dire si elle avait raison. Vingt minutes plus tard, le
téléphone sonna et elle sut qu'elle avait vu juste. Le patient lui fut très
reconnaissant de son aide.
En une autre occasion,
elle vit une femme assise sur les marches d'un hôpital, pleurant à chaudes
larmes. Elle vit aussi son enfant de deux ans, subissant une opération pour
drainer du liquide de son abdomen. L'infirmière-chef arriva pour consoler le
père et la mère pendant cette opération tout à fait imprévue. Lorsque l'enfant
retourna dans son lit, l'infirmière quitta l'hôpital et se rendit chez Takata.
Elle lui raconta tous les détails qui correspondaient exactement à ce que
Takata avait vu et elle lui dit : "Je pense que c'est merveilleux que vous
puissiez voir toutes ces choses arriver."
Mais Takata commençait
à penser que ce n'était pas un talent aussi merveilleux que cela à posséder.
Elle voyait des gens qui avaient besoin d'aide et aussi des accidents. Elle
craignait la tombée du jour car elle ne voulait pas passer la nuit à visionner
toutes ces images.
Elle ne pouvait se passer
de sommeil.. Elle décida de s'asseoir dans son placard toute la nuit ;
peut-être parviendrait-elle à s'isoler de tous ces besoins et à trouver le
moyen Je dormir un peu. Finalement, elle retourna au Japon pour voir son
professeur.
Hayashi lui dit :
"C'est votre talent intérieur, un chose avec laquelle vous êtes née. Plus
votre organisme se renforce et se purifie, plus vous allez pouvoir vous
projeter loin dans l'espace. Vous devez choisir entre devenir clairvoyante ou
guérisseuse.". Elle décida d'abandonner la clairvoyance et d'être
seulement un canal pour la guérison. Elle pouvait pratiquer le Reiki et bien
dormir la nuit. En quelques mois, elle retrouva toute sa quiétude et sa
tranquillité.
- NE TE FAIS PAS DE
SOUCI -
Dr Chujiro Hayashi, successeur
du Dr Usui
3 - LES ORIGINES DU
REIKI
Voici comment Takata raconta l'histoire du docteur Usui et
de !a découverte du Reiki.
MIKAO USUI
Vers la fin du siècle
dernier, le docteur Usui était à la tête d'une école chrétienne pour garçons, au
Japon. Comme il était aussi prêtre, il donnait le sermon du dimanche.
Un dimanche, des
garçons, assis au premier rang, l'interrompirent en lui demandant :
"Docteur Usui, vous croyez en ce que dit la Bible ?"
Il répondit :
"J'ai étudié la Bible très en profondeur pendant que j'étais au séminaire,
ici au Japon, et j'ai foi en ce qu'elle dit." Le garçon qui posait la
question reprit la parole et dit : "Nous commençons à peine nos vies et
nous aimerions que vous répondiez à une question. Croyez-vous que Jésus
guérissait ?".
Le docteur Usui
répondit : "Oui."
"Dans ce cas,
faites-nous une démonstration, s'il vous plaît, en guérissant un aveugle ou un
infirme, ou en marchant sur l'eau."
Le docteur Usui
répondit : "Je suis un bon chrétien et j'ai la foi, mais je ne puis
démontrer aucune de ces choses parce qu'on ne m'a jamais appris comment."
Les garçons dirent :
"Nous ne voulons pas vivre avec une foi aveugle. Nous voulons voir une
preuve, une démonstration."
Le docteur Usui dit :
"J'aimerais vous apporter cette preuve un jour. Lorsque j'aurai trouvé une
réponse, je vous montrerai. Dès maintenant, je donne ma démission et demain, je
partirai en Amérique afin d'étudier la Bible dans un pays chrétien, et je
reviendrai."
II leur dit encore au
revoir et quitta l'église.
Il s'inscrivit dans
une université de Chicago et étudia la philosophie, le christianisme et la
Bible. Il se rendit compte que les enseignements étaient les mêmes que ceux
qu'il avait reçus des missionnaires, à l'école où il allait quand il était
jeune garçon, ainsi qu'au séminaire japonais. Il ne parvenait pas à trouver où
Jésus avait laissé la formule pour apporter la guérison aux autres.
Il continua ses études
sur l'hindouisme, le bouddhisme et les autres religions du monde. Il apprit que
Gautama Bouddha guérissait les aveugles, les lépreux et les tuberculeux.
Sept ans s'étaient
écoulés pour lui à Chicago. Il retourna à Kyoto pour approfondir ses
connaissances sur Bouddha dans l'espoir de trouver la formule pour guérir. Nara
était le siège du bouddhisme, mais Kyoto avait le plus de temples et de
monastères. Il les visita tous, posant toujours la même question : "Les
sutras disent-ils comment Bouddha guérissait ?"
Toujours la même
réponse : "C'est écrit."
"pouvez-vous le
le faire ?"
"Dans le
bouddhisme, nous considérons que la tâche du ministère est d'enseigner aux
gens comment atteindre la paix de l'esprit et réaliser Ie bonheur. La mission
de la religion est d'offrir des offices qui amènent les gens à devenir plus
spirituels, car l'esprit est éternel. Une fois cela atteint, ils nous
manifesteront de la reconnaissance. Cela nous donne beaucoup d'occupations. La
maladie physique provient de l'esprit. Le corps physique n'est que ternporaire
et il y a la médecine et les médecins pour le soigner."
Après des mois de
recherche, on le référa à un temple Zen, près de Kyoto, qui possédait la plus
grande bibliothèque bouddhiste du Japon. Il demanda à voir le moine
responsable. En lui parlant, il observa que le visage du moine de
soixante-douze ans était jeune et beau. Il avait aussi une voix très douce
quand il l'invita à entrer.
Le docteur Usui lui
demanda : "Le zen croit-il en la guérison ? Pouvez-vous guérir le corps
physique ?"
"Pas encore, fut
la réponse du moine. Nous nous occupons d'abord d'harmoniser l'esprit. Nous
méditons chaque jour pour l'éveil spirituel."
"Comment
allez-vous recevoir la formation pour vous occuper de l'aspect physique
?" demanda le docteur Usui.
"Cela viendra.
Nous avons confiance et un de ces jours, au cours de notre méditation, nous recevrons
la méthode. Avant ma transition, je suis sûr que je saurai comment."
Le docteur Usui lui
demanda alors s'il pouvait entrer au monastère et étudier le bouddhisme.
Pendant les trois années où il y séjourna, il lut tous les sutras écrits en
japonais et passa de nombreuses heures assis en méditation avec les moines.
Mais cela n'était pas suffisant. Il les remercia et il était sur le point de
partir lorsque le moine responsable lui demanda de continuer à étudier avec
eux.
Les recherches qui ont
été faites montrent qu'à cette époque, ce monastère zen avait entrepris de
traduire de l'indien en japonais tous les sutras sanscrits les plus anciens.
Le moine lui dit :
"Nous avons adopté les caractères chinois, mais c'est comme si vous lisiez
le latin."
Le docteur Usui resta
encore de nombreuses années, apprit à lire le chinois et lut les sutras écrits
en chinois. Là encore, il ne trouva pas la formule qu'il cherchait.
Il étudia le sanscrit
et commença à lire les sutras écrits en sanscrit, une des premières langues
écrites.
Ce fut dans les sutras
écrits en sanscrit qu'il trouva des symboles et des phrases susceptibles
d'être la formule du Système de Guérison Manuelle de Bouddha ! Simple et aussi
claire que les maths ! Ecrite il y a deux mille cinq cents ans !
Le problème suivant
était alors d'assembler toutes ces choses; de façon à en arriver à une formule
moins abstraite, plus pratique et utilisable. Pour cela, il décida
d'entreprendre un jeûne et une méditation. dans l'espoir de recevoir une vision
qui lui permettrait de tout comprendre.
Ses mots d'adieu, en
quittant le monastère, furent de venir à la recherche de son corps, s'il
n'était pas de retour au bout de vingt-deux jours.
Sa méditation
Muni seulement d'une
gourde d'eau, il escalada le mont Kurayama. Il y trouva un pin à sa convenance,
tout près d'un ruisseau, et c'est là qu'il s'assit pour méditer. Il rassembla
vingt et un cailloux à côté de lui et, chaque jour, à l'aurore, il jetait un
caillou. Il lisait des sutras, chantait, priait et méditait.
Aux premières heures
du vingt et unième jour, dans l'obscurité de la nuit, avant l'aurore, lorsque
ni la lune ni les étoiles ne pouvaient être vus, il acheva sa méditation. Il
ouvrit les yeux et regarda le ciel sombre, pensant que ceci était sa dernière chance
de trouver la réponse qu'il avait cherchée durant toutes ces années.
II vit des éclairs...
!
La lumière se dirigea
vers lui très rapidement.
Excité et transporté
de joie, il pensa : "Ceci est une épreuve. J'y ferai face."
Avec les yeux grands
ouverts, il vit la lumière le toucher au front. Il tomba à la renverse et
perdit connaissance. C'était comme s'il était mort. Sa vision commença alors
que l'aurore perçait à peine. Il regarda à droite. Des millions de bulles, aux
couleurs de l'arc-en-ciel, dansaient devant lui.
Puis la couleur rouge
apparut, dans un mouvement allant de la droite vers la gauche, jusqu'à remplir
le ciel entier. Elle resta un moment et puis disparut graduellement. Puis la
couleur orange rempli! le ciel... resta un moment... puis s'évanouit. Puis ce
fut le jaune, puis le vert, puis le bleu et enfin le violet. Tout le ciel était
comme un arc-en-ciel.
C'était un phénomène
inoubliable !
Lorsque la dernière
couleur eut disparu, une lumière blanche vint de la droite et forma un écran
devant lui. Certaines des choses qu'il avait étudiées en sanscrit apparurent en
lettres d'or devant lui. Puis un symbole doré s'approcha, venant de la droite,
s'inscrivit sur l'écran et disparut sur la gauche tandis qu'un autre symbole
apparaissait, puis un autre, suivi d'un autre encore, jusqu'à ce que tous les
symboles fussent passés devant lui. Simultanément, il put comprendre leur
signification et l'utilisation à en faire.
Il entendit ensuite
les mots :
"Rappelle-toi...
Rappelle-toi... Rappelle-toi."
Lorsqu'il revint à
lui, il faisait jour. Il se releva et pensa à tout ce qu'il avait vu et
entendu.
Il ferma les yeux et
vit à nouveau toutes les lettres d'or et tous les symboles.
Ses premiers miracles
Il se leva. Il se
sentit fort. Il n'avait pas faim. Il était plein d'énergie et prêt à rentrer à
pied au monastère. Il se dit qu'un miracle s'était produit pour qu'il se sente
aussi bien.
Il ramassa son chapeau
et sa canne, jeta le dernier caillou et se mit en route.
En descendant le sentier,
il trébucha sur une roche et s'arracha l'ongle d'un orteil. Il saignait... et
c'était douloureux. Il prit l'orteil
dans sa main et le
tint. Il sentit une pulsation d'énergie. Puis la douleur disparut. Il enleva sa
main et vit du sang séché, mais aucun problème avec l'orteil. l'ongle était
bien à sa place.
C'était le deuxième
miracle.
Lorsqu'il arriva au
pied de la montagne, il marcha jusqu'à ce qu'il vit un banc avec une couverture
rouge sur lequel il s'assit.
Au Japon, il y a cent
ans, les gens se rendaient à pied là où ils désiraient aller. Peu nombreux
étaient ceux qui avaient des chevaux. Quand une maison acceptait de servir de
la nourriture aux passants, une couverture rouge était posée sur un banc, ou
une nappe rouge recouvrait une table à côté d'un banc.
Un vieil homme,
portant un tablier, allumait un hibachi (réchaud au charbon de bois). Le
docteur Usui lui demanda s'il pouvait avoir un peu des restes de riz de la
veille, quelques prunes salées et du thé chaud. Le vieil homme lui répondit qu'il
lui faudrait attendre jusqu'à ce que le gruau de riz soit prêt. Le docteur Usui
redemanda du riz froid. Et le vieil homme insista pour qu'il attende le gruau
de riz chaud. Lorsque le docteur Usui réitéra sa demande, il reçut cette
réponse du vieil homme :
"II vous faut un
bon gruau de riz bien chaud, du thé, du miso et de la choucroute. A juger de la
direction d'où vous êtes arrivé, la montagne préférée pour la méditation, et de
la longueur de votre barbe, vous venez sûrement d'achever un jeûne de vingt et
un jours. Et on ne peut pas arrêter un jeûne de cette durée avec des restes de
riz d'hier. Asseyez-vous et je vous enverrai porter votre déjeuner quand il
sera prêt."
Usui prit la boîte à
riz, l'apporta avec lui près du banc sur lequel il s'assit pour attendre.
La petite-fille du
vieil homme, une jolie adolescente, lui apporta son déjeuner. Un foulard passé
sous le menton et attaché au sommet de la tête lui faisait des oreilles de
lapin. Il y avait des traces de larmes sur ses joues enflées, sous ses yeux
rougis.
Le docteur Usui lui
demanda ce qu'elle avait.
Elle répondit :
"J'ai un terrible mal de dents. Cela fait trois jours que je souffre et je
ne peux pas aller chez le dentiste parce qu'il est à vingt-cinq kilomètres
d'ici et que je n'ai aucun moyen de faire le trajet."
Le docteur Usui eut
pitié de la jeune fille et lui demanda s'il pouvait poser les mains sur ses
joues. Il palpa autour de la mâchoire et s'enquit : "Est-ce ici ? Est-ce
celle-là qui te fait mal ?" Elle inclina la tête et dit : "Oui, mais
depuis que vous la touchez, j'ai moins mal.", il garda les deux mains
posées sur les joues et très vite, il vit ses yeux s'éclaircir. Elle sourit en
disant : "La douleur est partie."
C'était le troisième
miracle.
Elle essuya ses larmes
et courut dire à son grand-père : "Ce moine fait des merveilles !"
Le grand-père dit :
"Nous vous sommes si reconnaissants. La maison vous offre le repas."
Le docteur Usui
apprécia son déjeuner et c'est alors que le quatrième miracle eut lieu.Il n'eut
pas d' indigestion d'avoir arrêté son jeûne avec un repas si consistant.
Il continua à marcher.
Vingt-cinq kilomètres le séparaient encore du monastère et il arriva alors que
la nuit tombait. Le jeune garçon qui lui ouvrit le portail s'écria : "Oh,
docteur Usui ! Nous sommes si heureux de votre retour. Nous allions partir à la
recherche de vos ossements." Le docteur Usui lui sourit et dit : "Je
suis heureux d'être de retour et j'ai eu du succès. Où est le père abbé ?"
Le garçon répondit :
"Le père abbé est couché, avec de l'arthrite et un mal de dos, depuis
plusieurs jours maintenant. Je vais vous préparer vos habits pendant que vous
prendrez un bain. Le vieux moine sera heureux que vous soyez rentré."
Après avoir mangé, le
docteur Usui se rendit au chevet de l'abbé qui lui dit : "Comment s'est
passée votre méditation ?"
"Succès...
succès... succès", répondit le docteur Usui. Il plaça ses mains sur le
futon qui couvrait l'abbé tandis qu'il lui racontait tous les détails de sa
méditation et de sa vision. Il était très excité lorsqu'il lui dit qu'il avait
finalement trouvé ce qu'il recherchait depuis si longtemps.
Le vieux moine lui dit
alors : "La douleur a disparu. le me sens bien. Je me sens rempli
d'énergie !"
Le docteur Usui dit :
"C'est le Reiki."
Et le docteur Usui
dormit bien cette nuit-là.
L'utilisation du Reiki
Puisque la longue
recherche pour découvrir le Reiki avait abouti, l'étape suivante allait
consister à déterminer comment en faire le meilleur usage possible.
Le matin suivant, les moines
se réunirent pour en discuter. Ils pensaient que les gens qui étaient à l'aise
avaient la possibilité de voir des médecins, des herboristes ou des
acupuncteurs, qui les aidaient à' régler leurs problèmes de santé. Mais pour
les pauvres, qui étaient très nombreux, il n'y avait aucune aide. Donc le
docteur Usui décida de commencer à traiter les habitants des grands
bidonvilles. Afin d'entrer en contact avec ces gens, il leur vendrait des
légumes.
Un bâton sur les
épaules, il portait un panier devant et un derrière, tous deux remplis de
légumes frais. Il était revêtu de son habit traditionnel de moine.
La première personne
qu'il rencontra lui posa cette question : "Où pensez-vous aller ainsi
?"
Le docteur Usui
répondit : "Je vais vendre des légumes aux gens d'ici."
"Vêtu de ces
habits-là ?" dit l'homme... Alors ils échangèrent leurs vêtements. Avec
un kimono rapiécé, le docteur Usui était prêt à rencontrer les gens.
Soudain, il fut
entouré par un groupe d'adolescents. Après l'avoir maltraité, ils le menèrent à
leur chef, le Roi des Mendiants. Ils prirent ses paniers à légumes.
Le Roi des Mendiants
dit : "Je vois un porte-monnaie sous ses vêtements. Déshabillez-le !"
Ils lui prirent son
kimono.
Ils lui prirent son
porte-monnaie.
Puis ils lui
demandèrent : "Pourquoi êtes-vous venu ici si vous avez de l'argent
?"
Il leur parla du Reiki
et leur dit qu'il avait trouvé la formule qui lui donnait la possibilité
d'aider les autres à obtenir la santé.
il dit : "La
seule chose que je désire est de vivre avec vous, d'avoir un endroit où
pratiquer ce toucher de guérison, un endroit où
dormir un peu de
nourriture chaque jour. puisque, je ne sortirai pas pour aller mendier. Je
pratiquerai le Reiki du lever du jour au coucher du soleil, et donnerai le
bien-être aux gens."
Ils lui donnèrent des
haillons sales comme habits, un peu de nourriture chaque jour et un endroit où
dormir et pratiquer le Reiki. Il choisit des gens jeunes comme premiers clients
parce que, chez une personne jeune, la cause des malaises est peu profonde. Il
n'avait besoin de travailler sur eux que pendant une semaine. Les personnes
plus âgées ont des problèmes de santé depuis plus longtemps et il faut plus de
temps pour les ramener à un stade où la guérison est possible. A ce stade, ils
se remettent très vite, comme pour une blessure récente.
Lorsqu'ils
retrouvaient la santé, le docteur Usui leur disait : "Allez au temple et
demandez à voir le moine. Il vous donnera un nouveau nom et un emploi."
Dans les temples, on
leur avait dit que l'esprit passait en premier lieu, alors pourquoi se
préoccuper du corps... il était à eux pour une période si courte et les
médecins étaient là pour soigner les maux physiques.
Le docteur Usui vécut
ainsi de nombreuses expériences au cours des sept années suivantes, période durant
laquelle il avait pris congé de son ministère afin d'apprendre comment guérir
les gens physiquement.
Un soir, alors qu'il
se promenait dans le quartier, il reconnut des visages familiers. Il leur
demandait : "Est-ce-que je ne vous connais pas ?"
La personne répondait
: "Oui... docteur Usui." "Ne vous ai-je pas aidé à guérir
?"
"Oui."
"Ne vous ai-je
pas envoyé trouver du travail ?"
"Oui"
"N'avez-vous pas
obtenu ce travail ?"
"Si."
"Mais alors, que faites-vous ici ?"
"Oh, ils
voulaient que je travaille de sept heures du matin à sept heures du soir. J'ai
travaillé pendant plus d'un an, mais c'est plus facile d'être mendiant."
Les citoyens honnêtes
travaillaient de longues heures chaque jour. Ces gens-là n'appréciaient pas
d'avoir été guéris. Ils refusaient de faire des changements dans leur vie. Ils
donnaient à ce cadeau qu'ils avaient reçu la même valeur que ce qu'il leur
avait coûté... Rien.
Le docteur Usui se
jeta à terre et pleura.
Les prêtres avaient
raison. L'ESPRIT VIENT EN PREMIER LIEU ET' LE PHYSIQUE SUIVRA.
Il refusa alors de
traiter les mendiants à cause de leur manque de gratitude.
Il retourna au
monastère et eut un entretien avec le vieux moine. Alors il élabora un crédo
que l'on devrait enseigner au moment de la consultation afin de trouver la
cause de la maladie. Ce credo est le suivant :
Juste aujourd'hui : NE TE METS PAS
EN COLERE
Juste aujourd'hui : NE TE FAIS PAS
DE SOUCI
Juste aujourd'hui : COMPTE TES
GRACES; honore les parents, les professeurs et les voisins. Mange ta nourriture
avec reconnaissance.
Juste aujourd'hui : VIS HONNETEMENT
Juste aujourd'hui : SOIS BON ENVERS
TOUT CE QUI VIT
Le pélerinage
Le docteur Usui décida
de faire un pèlerinage à pied à travers le Japon. Lorsqu'il arrivait dans un
endroit où beaucoup de gens faisaient leurs courses, il passait parmi eux avec
une torche allumée.
Les gens l'arrêtaient
: "Cher moine, nous sommes en plein jour. Vous n'avez pas besoin d'une
torche pour voir."
Il répondait :
"Mes amis, je cherche des gens heureux, en bonne santé et qui ont le coeur
en fête. Je ne trouve que des gens tristes et déprimés qui souffrent dans leur
corps. Ils ont besoin d'illuminer leur vie. Venez au temple à quatorze heures
pour entendre ma conférence."
De cette manière, il
entrait en contact avec des gens qu'il pouvait aider à recouvrer la santé
mentale et la santé physique. Il se fit connaître dans tout le pays comme un
grand guérisseur. Mais il maintenait toujours que ce n'était pas lui qui
effectuait la guérison mais l'énergie de Dieu qui passait à travers lui. Il
n'était que le véhicule utilisé à cette fin.
Avec le temps, Usui
rassembla dix-huit maîtres qui enseignaient et pratiquaient le Reiki. Ainsi le
Reiki devint-il connu comme une bonne alternative aux autres formes de
médecine.
Mikao Usui fut décoré
par l'Empereur du Japon pour son travail de guérison et d'enseignement. Il fut
enterré dans un temple zen à Tokyo. On y plaça une grande pierre tombale sur
laquelle est gravée une épitaphe évoquant le travail qu'il a fait pour
l'humanité.
Chujiro Hayashi disait de son maître qu'il était un génie,
un érudit et un philosophe. Mikao Usui avait lu, étudié et pratiqué les
disciplines religieuses du christianisme et du bouddhisme pendant bien plus de
temps que les vingt-sept années dont nous parlons ici, jusqu'à ce qu'il ait
atteint un stade dans son évolution spirituelle où il était prêt à accepter,
dans son coeur, la relation qui existe entre toutes les choses.
Dans sa méditation sur la montagne, au moment où il s'était
évanoui, avec le désir de servir, sans intention de se valoriser, sans intérêt
pour les choses matérielles ni ambition de quelque, sorte que ce soit, se
présentant rempli d'amour inconditionnel pour aider les autres à réaliser leur
vrai ETAT D'ETRE, il était entré dans cette relation juste avec le Tout, cette
unité avec l'Energie Pure où il reçut sa vision.
A son retour dans le monde du temps et du mental, il reçut
les images et !es sensations de compréhension des cérémonies du Reiki que nous
connaissons et il était conscient de ces mots : "Rappele-toi...
Rappelle-toi... Rappelle-toi."
La chose la plus importante pour nous est qu'il se soit
souvenu de ces symboles et de ces cérémonies, car ils représentent la manière
dont le Reiki nous fut transmis et dont nous continuons à l'enseigner. Mais ce
qui était le plus important pour lui était de se rappeler COMMENT RETOURNER EN
CE LIEU D' UNITE AVEC L'ÉNERGIE PURE DE LA LUMIERE. Et, ,grâce à cette
souvenance, toutes !es vies qu'il touchait étaient transformées. Il portait une
torche allumée pour attirer l'attention, de façon à pouvoir dire aux gens
comment amener la LUMIERE dans leur vie. Après une "conférence",
lorsqu'il avait élevé les niveaux de conscience (éclairé les coeurs), au point
où les gens pouvaient accepter un changement dans leur vie, il suffisait qu'il
les touche pour ressentir la pulsation d'énergie et ainsi leur rendre la santé,
qui est l'état "naturel" de notre être.
N'est-ce pas le voie que les grands chefs spirituels ont
tenté de montrer au monde ?.
CHUJIRO HAYASHI
CHUJIRO HAYASHI était
un capitaine de la Marine Impériale. Il avait appris l'anglais puisque le
navire d'entraînement sur lequel il se trouvait naviguait d'un port à l'autre,
parmi les plus importants du monde entier. Il était issu d'une famille de gens
de bonne éducation qui avait un statut social et possédait une fortune
considérable.
Il se trouva, par
hasard, sur un marché au moment où le docteur Usui, portant sa torche allumée,
annonçait sa conférence dans un temple proche. Il avait alors quarante-cinq ans
et faisait partie de la réserve de la Marine Impériale. La sincérité de ce
moine étrange, lorsqu'il parlait d'être capable d'apporter la guérison aux
gens, lui fit impression. Plus il écoutait, plus il était intrigué par ce
concept et par le dévouement de ce moine qui parcourait le Japon, consacrant
temps et énergie pour aider les déprimés, les malades et les infirmes.
Le docteur Usui lui
dit : "Vous êtes trop jeune pour être à la retraite. Joignez-vous à mvi
clans cette croisade que je fais pour aider les gens."
Hayashi respectait le
docteur Usui et était convaincu du bien qu'il faisait avec le Reiki. Ainsi
parcourut-il les campagnes japonaises avec lui, apportant la guérison aux
malades et aux infirmes et leur enseignant comment se guérir eux-mêmes avec le
Reiki. Ils purent alors enseigner à beaucoup de gens, jeunes et vieux.
Lorsque le docteur
Usui atteignit le moment de faire sa transition, il demanda à Chujiro Hayashi
de prendre les rênes, de devenir le Maître et l'enseignant du Système Reiki
Usui de Guérison Manuelle.
Il lui, demanda aussi
d'être celui qui trouverait les nouveaux maîtres et qui s'assurerait que le
Reiki Ryoho Usui (l'Art de Guérison de l'Energie Universelle de Vie Usui)
continue de la manière dont ils l'avaient pratiqué ensemble. Puis Usui annonça
à tous ses disciples que Hayashi était celui qu'il avait choisi pour continuer
sur ses traces et leur demanda de le respecter et de l'aider en poursuivant
leur travail pour apporter la guérison Reiki aux gens.
Le docteur Usui avait
expliqué à Hayashi son expérience avec les mendiants, disant qu'il s'était
aperçu qu'il avait commis une grande erreur.
Il lui dit :
l. En premier lieu, adresse-toi à
l'esprit.
2. Ensuite, guéris le corps
physique.
3. Les mendiants n'ont aucun sens de
la gratitude.
Désormais, il n'y
aurait plus de traitements ni de cours gratuits. Il faut un esprit sain et un
corps sain pour faire d'un être humain un être total.
La clinique Reiki à Tokyo
Chujiro
Hayashi ouvrit une clinique près du Palais Impérial à Tokyo. Elle consistait en
une salle d'accueil et une grande pièce qui contenait huit tables de travail,
où seize praticiens pouvaient traiter huit personnes à la fois. Un praticien
travaillait au niveau de la tête du client et l'autre, assis à la droite de
celui-ci, traitait la région de l'estomac. Par la suite, tous les deux
travaillaient sur le dos du client. Les premiers traitements commençaient à
sept heures du matin et le travail se poursuivait jusqu'à midi. Il y avait
alors une pause d'une heure pour le déjeuner. Ensuite les praticiens partaient
faire des visites à domicile et étaient habituellement de retour vers dix-neuf
heures le soir.
Quelqu'un
qui aspirait à devenir praticien en Reiki devait d'abord être accepté par les
Maîtres de l'Organisation Reiki et ensuite devait promettre d'utiliser le Reiki
chaque jour et de travailler en bénévole de manière régulière pendant plusieurs
heures à la clinique Reiki. Le docteur Chujiro Hayashi n'a jamais changé le
Système Reiki. Il l'a simplement transposé dans une clinique, et les praticiens
continuaient à aller voir les gens qui désiraient être traités.
Il
semble que Chujiro Hayashi, en tant que militaire, était plus un homme de
méthode qu'un ascète. C'était à lui logiquement qu'allait appartenir
d'organiser la manière d'enseigner le Reiki, commençant avec les quatre
positions de la tête, ensuite les quatre positions pour le devant du corps et
pour finir les quatre positions du dos. Ceci constituait le traitement de base
auquel s'ajoutaient d'autres positions, selon les besoins de la personne.
Ceci
est la manière dont Takata apprit le Reiki à la clinique de Hayashi. C'est
aussi de cette façon qu'elle enseignait à ses élèves.
La charité de Hayashi
Le docteur Hayashi
était toujours amusé par les questions de Takata. En effet, ses manières
différaient tellement de celles des femmes japonaises qui n'osaient jamais
soulever la moindre interrogation. Il considérait comme une qualité la façon
directe qu'elle avait de poser dés questions et son besoin de connaissances.
Pour lui, le comportement de Takata personnifiait l'image de la 'démocratie
américaine en action'.
Tandis que Takata se
préparait à retourner à Kauai, pour débuter la pratique du Reiki, elle
ressentit le besoin d'avoir la réponse à une question. Durant l'année au cours
de laquelle elle avait travaillé quotidiennement à la clinique Reiki, elle
avait remarqué que tous les clients étaient bien habillés, parlaient bien et
paraissaient financièrement très à l'aise et de bonne éducation. Certains
semblaient même des plus riches et connus, voire de sang bleu.
Mais qu'en était-il
des gens pauvres ?. Ils avaient également des problèmes de santé. Pourquoi ne
venaient-ils pas à la clinique ? Les refusait-on?
Elle trouva l'occasion
d'en parler au docteur Hayashi. Elle lui dit : "Pendant tous ces mois où
j'ai été ici, à la clinique Reiki,je n'ai jamais vu une seule personne pauvre,
ni même quelqu'un qui soit mal habillé ou vêtu de loques. Aucun ouvrier n'est
venu ici. Est-ce parce que vous refusez de traiter les gens pauvres ?."
Amusé par sa
franchise, le docteur Hayashi éclata de rire et répliqua : "Vous êtes
toujours en train de chercher, de creuser, de fouiller. Mais à chaque fois
qu'il en résulte une question, cela veut dire que vous avez déjà retourné le
tout dans votre esprit et que votre curiosité a eu le dessus. Donc, vous
demandez pourquoi il n'y a pas de gens pauvres ici. Je pense que votre vraie
question est : pourquoi est-ce que je ne fais pas la charité ?".
"Lorsque vous
deviendrez une praticienne avec beaucoup d'expérience, vous rencontrerez aussi
cette situation. Tous ces gens qui viennent ici sont au-dessus de la classe
moyenne. Lorsque l'on me demande de le faire, je me rends à la maison du
prince. Ce sont des intellectuels, de bonne éducation et issus de familles
riches. Lorsqu'ils tombent malades, ils vont dans les meilleurs hôpitaux, font
appel aux meilleurs médecins et ont recours aux spécialistes. Le chirurgien
leur dit alors qu'une opération est le moyen le plus rapide de résoudre le
problème. Le spécialiste des maladies organiques dit : non, non... pas
d'opération. Nous ne croyons pas qu'il faille utiliser le bistouri pur cette
personne."
"Donc, quand les
docteurs ne peuvent se mettre d'accord sur un traitement pour tel patient, ils
font appel au Reiki du docteur Hayashi. Ils sont satisfaits parce que c'est un
traitement doux et sans aucun médicament. Les résultats ne sont pas aussi
rapides qu'avec des médicaments, mais le quatrième jour, ils commencent à
sentir un changement. Ils se sentent mieux et ont plus d'énergie. Voyez-vous,
nous trouvons la cause; et lorsque la cause est enlevée, il n'y a plus d'effet.
Pas de maladie, juste la bonne santé; le bonheur avec la possibilité d'assurer
la sécurité et de préparer une longue vie. C'est cela, le Reiki."
"Il n'y a pas ici,
à la clinique, de gens pauvres ni en loques, car ils ne sont pas encore prêts à
accepter le Reiki. Ils vont chez le médecin du village, disent qu'il est très
gentil et qu'il essaie de les aider. Mais il ne veulent pas vraiment de lui.
Ils pensent qu'il vaudrait mieux qu'ils aillent au grand hôpital de
l'Université, qu'un professeur très connu les soigne et qu'une infirmière
s'occupe d'eux en permanence. Ils pensent qu'ainsi ils iraient mieux. Ils
rêvent toujours et désirent des choses hors de leur portée. Ils ne se donnent
même pas la peine de dire merci au médecin du village de leur avoir donné un
traitement et des médicaments. Leurs attitudes et leur compréhension sont
différentes. Ils n'accepteraient pas un traitement sans transfusion de sang et
sans médicaments.. Ils ne m'accepteraient pas de toute façon."
"Mais si les gens
pauvres viennent ici pour un traitement, je ne les renvoie jamais. Et
lorsqu'ils m'appellent, peu importe leur pauvreté, j'y vais; ou bien j'envoie
un praticien. Vous comprise, j'ai dix-sept praticiens."
Lorsqu'elle retourna à
Kauai, Takata constata la véracité de ces propos. Les gens de la région ne
voulaient pas aller à l'hôpital de la plantation parce qu'il n'y avait qu'un
seul docteur. ils préféraient aller à Honolulu, au Queens Hospital, qui
comptait cinquante médecins. Ils ne donnaient jamais au médecin de la
plantation la moindre occasion de faire ses preuves.
C'est ainsi qu'elle
décida de quitter Kauai.
La transition de Hayashi
Un matin, à son
réveil, Takata sentit une présence. En ouvrant les yeux, elle vit le docteur
Hayashi, debout au pied de son lit, vêtu d'une jupe et d'un kimono de soie
blanche.
Elle pensa :
"Ceci est un message. Je dois retourner au Japon immédiatement." Et
l'image devant elle disparut.
Elle prit le premier
bateau pour le Japon et se rendit directement chez les Hayashi.
Le docteur la salua et
lui dit : "Reposez-vous de votre voyage pendant quelques jours, puis
rendez-vous dans le Sud du Japon, là où se trouvent les stations thermales.
Travaillez-y et apprenez tout ce que vous pouvez au sujet des méthodes qu'ils
emploient pour soigner les gens. Je vous ferai appeler lorsque ce sera le
moment de revenir ici."
Elle travailla et
étudia dans ces stations pendant trois mois ; puis elle reçut le message de
retourner à Tokyo.
A son arrivée à la
maison, elle vit le docteur Hayashi qui marchait de long en large dans une
pièce... De long en large... De long en large.
Puis s'arrêtant, il
ouvrait un coffre, en sortait un uniforme, le contemplait longuement et le
remettait dans le coffre et continuait à arpenter la pièce, de long en large.
Après trois jours, il
fit une annonce à sa famille: "Il va y avoir un grand conflit et, en tant
qu'officier de la Marine Impériale, je serai responsable de nombreuses pertes
de vies. J'ai décidé de ne pas jouer ce rôle. Au lieu de celà je ferai ma
transition, mardi prochain, à treize heures. S'il vous plaît, invitez les
membres de la famille et les maîtres de Reiki."
Il eut une longue
conversation avec Hawayo. Il lui dit qu'il avait discuté avec les autres
maîtres et avait décidé qu'elle était celle qu'il voulait voir continuer son
travail. Madame Hayashi ne souhaitait pas porter seule l'entière responsabilité
de faire fonctionner la clinique Reiki, comme cela avait été le cas jusqu'alors.
Elle sentait qu'il valait mieux se retirer dans leur maison de campagne.
Takata était contente
de recevoir cet honneur. Elle remercia le docteur de lui manifester autant de
confiance et lui demanda : "Accordez-moi clix ans pour établir mes filles
dans la vie et, ensuite, je consacrerai ma vie au Reiki."
Il lui donna pour
instruction de quitter immédiatement le Japon et de retourner chez elle. Il lui
indiqua aussi les endroits où elle serait en sécurité durant la guerre et quel
serait le dénouement du conflit.
Comme de nombreuses
personnes qui pratiquent le Reiki, il avait appris à faire confiance aux
messages qu'il recevait de son intuition.
Le mardi 10 mai 1941 ,
ils se réunirent et eurent un beau buffet pour le déjeuner. Alors qu'ils
conversaient entre eux, on apporta le tatami du docteur Hayashi et celui-ci
entra vêtu de sa jupe et de son kimono de soie blanche. Il s'assit sur sa natte
et commença à donner ses derniers messages aux gens qui étaient rassemblés là.
Il expliqua : "La
procédure sera la suivante : d'abord une première artère va se rompre, puis une
deuxième artère va se rompre et lorsque la troisième artère se rompra, ce sera
la fin."
Il continua à délivrer
ses messages à ceux qui se trouvaient autour de lui, s'interrompant pour
annoncer : "La première artère
vient de se
rompre." Et quelques instants plus tard, il ajouta : "La deuxième
artère s'est rompue." Et finalement, il s'arrêta au milieu d'une phrase :
"La troisième art..." - et il tomba mort.
La lignée
En l973, alors qu'elle était âgée de soixante treize ans,
Takata déclara :
"Chujiro Hayashi
devint le premier disciple de Mikao Usui et travailla avec lui jusqu'à ce que
celui-ci atteigne le moment de sa transition. Puis Hayashi est devenu le Maître
et le Professeur du SYSTEME USUI DE GUERISON MANUELLE. Fidèle à la méthode et
à la tradition, le Grand Maître (O Sensei) Chujiro Hayashi remplit ce rôle avec
respect jusqu'au moment de sa transition, en mai 1941. Et moi, HAWAYO HIROMI
TAKATA, ai été reconnue et l'on a voulu que je continue ce travail au Japon et
dans d'autres parties du monde. A cette époque-là, en 1941, il n'y avait que
cinq maîtres vivants, y compris Madame Chie Hayashi. A présent, vu leur âge,
ils sont à la retraite et je reste avec cette grande oeuvre à accomplir envers
l'humanité... Au moment où j'écris ceci, après trente-huit années de
prédication, d'enseignement et de guérison, je pense que cela n'est pas
suffisant. Je voudrais léguer cet Art merveilleux, tellement nécessaire pour tous
les humains et tous les êtres vivants. Je voudrais le laisser aux mains d'un
jeune couple qui se consacrerait à cette tâche et poursuivrait cette
oeuvre."
Elle avait donc envisagé de confier cette tâche à un jeune
couple qui pourrait insuffler jeunesse et vigueur au Reiki et en poursuivre les
traditions, mais elle n'a pas trouvé le 'couple'.
Au lieu de continuer à chercher, elle initia vingt deux
maîtres, leur demandant de reconnaître l'autorité de sa petite-fille, Phyllis
Lei Furumoto. Elle leur donna la permission d'initier d'autres maîtres, mais
seulement après sa transition. Elle leur demanda aussi de respecter les
enseignements sacrés du Reiki et de maintenir les règles qu'elle avait mis
toute une vie à établir.
Dr Mikao Usui, fondateur du
Reiki (milieu du XIX siècle, au Japon)
4 - LA PRATIQUE DU REIKI
Une leçon pour Takata
En 1938, HAWAYO TAKATA
fut initiée Maître de Reiki. Sa première requête au docteur Hayashi fut qu'il
lui soit permis
de faire un cours
gratuit pour les gens qui l'avaient tellement aidée pendant tout le temps de
son deuil, lors du décès de son mari et de va soeur et aussi dans sa douleur
physique et sa peine.
Le docteur Hayashi la
mit en garde : "Ne donnez jamais un cours de Reiki gratuitement, parce
qu'à partir de ce moment-là, il n'a aucune valeur. Les gens ne l'apprécieront
pas suffisamment pour l'utiliser. Vous pouvez leur montrer votre reconnaissance
en leur donnant des traitements quand ils en ont besoin."
Le docteur Hayashi et
sa fille retournèrent au Japon et Takata avait l'habitude de prendre ses
propres décisions. Elle décida donc de donner des leçons gratuites à ses
voisins et à des parents qui lui avaient été d'un si grand secours lorsqu'elle
en avait besoin. Elle refusa d'avoir ses deux soeurs dans la classe en leur
disant : "Je vous enseignerai plus tard. Il faut d'abord que je voie le
succès de mes voisins."
Un jour, elle étendait
son linge sur la corde lorsqu'un voisin arriva et lui dit : "Ma fille est
rentrée de l'école aujourd'hui avec un mal de ventre. S'il vous plaît, venez
lui donner un traitement."
Takata répondit :
"Vous allez la soigner vous-même. Je vous ai appris comment utiliser le
Reiki et vous pouvez donc aider votre famille."
Le voisin répondit :
"C'est plus facile de vous laisser le faire que de le faire
moi-même."
Un jour, une autre
voisine vint la voir et lui dit : "La petite Mary est à la maison avec la
grippe. S'il vous plaît, venez lui donner un traitement Reiki."
Takata lui dit :
"Mais ne vous ai-je pas appris le Reiki ?. C'est vous qui allez le
faire."
Elle répondit :
"Je n'ai jamais pratiqué."
Takata
rentra chez elle et se cacha pour pleurer. "... Ils n'ont aucune gratitude
! Pardonnez-moi, docteur Usui ! Pardonnez-moi, docteur I Hayashi !"
Sa
soeur vint la voir et lui demanda : "As-tu du temps pour m'enseigner le
Reiki à présent ?".
Sa
réponse rapide fut : "Il y a un prix !"
"Oooh.
Combien ?"
"Trois
cents dollars. Il n'est pas nécessaire que ce soit versé en une seule fois. Tu
peux me payer un peu chaque mois."
Sa
soeur déclara : "Je vais en parler à mon mari."
La
réaction du mari fut la suivante : "Lui as-tu demandé de te l'enseigner?
Si tu lui as demandé, tu dois payer. Tu le feras en plusieurs versements de
vingt-cinq dollars par mois."
Elle
apprit le Reiki et paya en plusieurs fois.
Le
jour où sa fille eut une crise d'asthme, elle pensa au prix élevé qu'elle avait
payé pour apprendre le Reiki et maintenant elle n'avait plus d'argent de côté
pour aller chez un médecin. Alors elle décida de traiter son enfant elle-même.
Avant même d'avoir terminé le traitement, la fillette respirait facilement.
Cela Marchait !.
Elle
alla voir Takata et lui raconta tout. Elle dit : "Maintenant je sais
pourquoi tu m'as fait payer ce prix. Tu voulais que je devienne une bonne
praticienne. le suis venue pour te remercier."
Takata
dit : "Bien, à présent, fais-en bon usage."
Elle
expliqua : "Ma soeur a par la suite utilisé le Reiki d'une manière
régulière et cela s'était su dans son entreprise. Elle avait aussi beaucoup de
succès en affaires. Cela a été le plus petit investissement qu'elle ait jamais
fait. Elle fut reconnaissante de ce qu'elle avait reçu. Ceux qui ont eu des
leçons gratuites ne réussissent pas, même en affaires."
L'année la plus difficile
1937 fut l'année la
plus difficile pour Takata. Elle se disait : "Mon Dieu, avec tous ces
ennuis qui n'arrêtent pas, je me retrouve à essayer de faire le bien. Mais
pourquoi est-ce que je rencontre tous ces obstacles ?". Elle se rappelait
les enseignements de Hayashi, lorsqu'il disait : "NE TE METS PAS EN
COLERE.". Plus tard, elle nous a dit qu'elle ne s'emportait jamais, mais
elle disait toujours : "Dieu, bénissez-moi. Vous êtes le seul témoin. Vous
connaissez la vérité et personne d'autre ne la connaît. Vous allez m'aider,
n'est-ce pas ?".
Elle ajoutait :
"Je méditais et ce n'était pas un jeu. Lorsque j'étais seule dans ma
chambre, je méditais tard le soir et tôt le matin ; et ensuite lorsque je me
mettais au lit, je disais : Merci pour toutes les grâces d'aujourd'hui. VOUS
êtes le plus grand et VOUS êtes le juge de toutes choses."
Ainsi les conférences
remportaient du succès et le Reiki avait la faveur des journaux. L'histoire de
toutes les complication survenues avec les Hayashi avait été publiée. Les
Hayashi étaient repartis au Japon lorsqu'un policier rendit une visite
inattendue à Takata. Il lui dit : "Vous avez passé un moment difficile,
n'est-ce pas ?".
Elle répondit :
"Eh bien, je suis une campagnarde et je ne connaissais pas tout. Mais
voyez-vous, je n'ai jamais rien eu à me reprocher, car lorsque je suis arrivée
à Honolulu, toute campagnarde que j'étais, j'ai demandé un permis
d'exercer.".
Il demanda : "Qui
vous l'a donné ?".
Elle indiqua le nom du
procureur général japonais qui était à la tête de la région. Elle était allée
le voir et lui avait dit : "Je suis de ce pays et je ne pense pas à toutes
les réglementations, mais je vais pratiquer à Honolulu et j'aimerais avoir un
permis.". Il lui avait répondu qu'il était content qu'elle soit venue le
voir et lui avait donné un permis pour pratiquer le massage en lui disant de
l'encadrer et de le mettre dans la pièce, là où tout le monde pouvait le voir.
Le policier lui dit
alors : "Je veux que vous soyez très honnête. Je parierais que vous avez
offert des présents à votre professeur, n'est-ce pas ? ".
Elle dit : "Bien
sûr, je lui ai fait des cadeaux. Pourquoi pas ?. Un invité viendrait de si loin
et vous le laisseriez rentrer chez lui les mains vides ? Non, pas moi. Je lui
ai fait des cadeaux et la police voulait à tout prix savoir ce que c'était. Je
lui ai donné quatre sacs de cinquante kilos de sucre hawaïen. Il aime les
oranges, je lui ai donc donné deux caisses d'oranges. Tout le monde parle du
café Kona, je lui en ai également donné à emporter avec lui. Il y avait ensuite
des caisses d'ananas, un produit hawaïen. Et une boite d'olives mûres. Et les
gens lui ont donné des bols et une canne en Koa et des tas de colliers".
Elle continua en
disant : "Puis j'ai offert à sa fille un costume de voyage tout neuf et
une bague". Le policier la regarda fixement et lui dit : "Ce que je
veux savoir, c'est combien ?"
Elle répliqua :
"Combien quoi ?" "Vous
le savez ! Combien ?"
Elle lui dit d'un ton
très ferme : "Si c'est d'argent dont vous parlez, eh bien je peux vous
dire que mon professeur est un très grand homme au Japon. Il n'est pas pauvre.
Il fait partie de la classe supérieure. Il possède un vaste atelier, une grande
maison et tout cela se trouve là où vivent les gens très à l'aise de la
société. Il n'a pas besoin d'argent. Il en a. Pourquoi voudrait-il venir ici et
essayer d'obtenir de l'argent, ne serait-ce qu'un centime, d'une élève qui
démarre dans la vie ?. Il est venu ici pour me soutenir moralement, pour
m'épauler et m'aider à partir du bon pied. Pourquoi voudrait-il en tirer du
profit ?. Non, non. Vous faites fausse route."
Mais le policier lui
dit alors : "Nous devions faire une enquête. Nous ne vous importunerons
plus parce qu'il est rentré au Japon et que vous avez un permis pour pratiquer
le Reiki.".
Elle poussa un soupir
de soulagement en disant : "Je suis contente due vous connaissiez la
vérité. Même les journaux ont dit la vérité et ont publié de très bons articles
sur le Reiki, sur le docteur Hayashi et tout ce qui le concerne."
Le rédacteur et
propriétaire du journal japonais vint la voir et lui dit : "On vous a
causé beaucoup d'ennuis, on vous a trompée. On vous a harcelée et on a fait du
chantage. Je suis navré pour vous. Vous êtes une femme frêle avec une volonté
très forte. Vous êtes pleine de courage. A présent, il faut poursuivre ces gens
en justice. Nous avons de nombreux témoins. Faisons moisir ces gens derrière
les barreaux, pour le bien du public. Ils sont un véritable fléau pour la
société. Vous avez une bonne cause en main et vous avez le droit de les pour
suivre."
Elle lui dit : "Merci.
Je désire vous remercier du fond du coeur pour votre soutien, votre aide
généreuse et aussi d'avoir pensé ainsi à mon bien-être. Sans amis comme vous,
je n'aurais jamais pu affronter cette épreuve. Laissez-moi y réfléchir."
- VIS HONNETEMENT' -
La mission Jodo
Le rédacteur en chef
du journal voulait donc que Takata poursuive Sadie, cette femme qui lui avait
causé tant de torts. Elle avait demandé à réfléchir avant de prendre une
décision.
Ce soir-là, elle parla
avec l'archevêque de la Mission Jodo. Il était très intéressé par le Reiki. Une
laryngite lui avait fait perdre la voix pendant sept ans et il avait été obligé
de partir prématurément à la retraite, au Japon. Il avait recouvré la voix, en
trois semaines, à la suite de traitements de Reiki donnés par Hayashi et
Takata, alors qu' il se trouvait dans ce pays.
Son Eglise lui avait
confié un nouveau poste, à la tête de la division américaine de la Mission
Jodo, à Hawaï. La côte ouest de la Californie en faisait partie. Souvent, il
invitait son amie Takata à déjeuner avec lui après les offices religieux.
Sa première mission, à
son arrivée à Hawaï, était de rencontrer les pasteurs et les églises de Hawaï
et ensuite de faire de même en Californie. Nul dans son entourage, qui comptait
douze personnes, ne parlait l'anglais. Il dit à Takata : "Nous ne parlons
pas l'anglais et lorsque nous irons à la salle à manger, nous ne saurons pas
comment commander notre repas. Nous voulons que vous vous joigniez à nous.
Pourquoi ne prendriez-vous pas des vacances avec nos pasteurs Voulez-vous venir
avec moi et nous aider, en nous servant d'interprète ?"
Takata
dit : "Je suis très honorée. Je pense que j'ai besoin de prendre un peu
l'air. Merci pour votre offre, je l'accepte." Lorsqu'elle rencontra le
rédacteur du journal, elle lui dit : "Je ne poursuivrai pas Sadie en
justice. Je ne suis qu'un être humain. Qui doit être le juge d'un autre être
humain ? Ceci doit être laissé à Dieu. J'ai la Paix intérieure. On m'a
harcelée, mais c'est l'une des nombreuses épreuves qui ont été mises sur mon
chemin. Je dois tourner la page. C'est maintenant du passé. J'ai gagné ma cause
et ce, pour votre bien être et celui de beaucoup d'autres gens. Je suis
reconnaissante pour tout cela. Je suis en paix et je veux rester en
paix.".
Elle
ajouta : "La seule façon que j'aie de prouver au monde que je suis
meilleure est de m'améliorer moi-même. Je vais partir avec l'archevêque pour la
côte ouest de la Californie et, après la tournée, j'entrerai au National
College of Drugless Physicians, à Chicago. L'argent qu'autrement j'aurais
dépensé en honoraires d'avocats, je l'utiliserai pour mon éducation et lorsque
je reviendrai, je serai une meilleure technicienne, une meilleure thérapeute et
une meilleure praticienne. C'est ainsi que je lutterai contre les gens qui
pourraient m'agresser... en m'améliorant".
"Merci,
dit-elle, se prosternant profondément, je vous reverrai à mon retour.".
Le
rédacteur sortit furieux en marmonnant
"Quelle idiote !".
Honolulu, 1939
Hawayo Takata termina
ses études au National College of Drugless Physicians, à Chicago, et retourna à
Honolulu, pleine de confiance.
Elle possédait
désormais une meilleure compréhension des :,aspects physiques et techniques du
corps humain.
Sa première idée fut
de rendre visite au rédacteur du journal qui avait fait passer des articles sur
le travail que Hayashi et elle avaient fait. Elle désirait s'excuser parce
qu'ils s'étaient quittés en désaccord lors de son départ pour Chicago.
Elle le salua en
disant : "Je suis de retour, monsieur le rédacteur, et je suis venue vous
présenter mes respects."
Il était tout souriant
en lui disant : "Je pense que vous avez fait le bon choix. Vous vivez.
selon les idéaux du Reiki. Je pensais que vous étiez très stupide de vous
enfuir. Mais maintenant, vous êtes revenue avec un bagage de connaissances qui
vous sera utile. L'argent investi dans vos études, plutôt que dans des
honoraires d'avocat, a été un bon placement.".
Elle commença sa
pratique en ouvrant un cabinet à Honolulu. Un jour, elle reçut un coup de téléphone
de l'île de Hawaï. Deux enseignantes d'une école secondaire voulaient lui
parler. Elles lui dirent : "Nous avons vu un article à votre sujet dans le
journal et nous sommes très intéressées. Voudriez-vous prendre de petites
vacances pour venir nous rendre visite ? Nous aimerions vous entendre parler de
tout ce qui concerne le Reiki."
Takata répondit :
"Merci beaucoup, je viendrai."
Mal de mer
Lorsque le moment
convenu pour son voyage à Hawaï arriva, Takata acheta un billet de bateau allant
de Honolulu à Hilo.
Elle monta à bord et
se rendit dans sa cabine pour y déposer ses affaires, avant de remonter sur le
pont pour faire des signes d'adieu. En entrant dans la cabine, elle entendit
des gémissements. Elle regarda donc et vit une femme allongée sur la couchette,
la tête tournée vers le mur. Elle était en kimono, obi, manteau haori et tabis.
Le malaise qui la torturait lui arrachait de grands gémissements. Le paquebot
était encore amarré au quai, et donc il bougeait peu. La haute mer était encore
loin.
D'une voix désespérée,
elle se lamenta : "Qui que vous soyez, je souffre énormément du mal de
mer. Je n'ai pas pu garder un repas depuis trois jours et je suis très faible.
Je risque de gémir toute la nuit et de vous déranger. S'il vous plaît,
cherchez-vous une autre cabine."
Le bateau n'avait même
pas quitté le port !. Et toutes les cabines, y compris les places sur le pont,
étaient occupées. Ce bateau, servant au transport des ananas, ramenait à Hawaï
des étudiants qui avaient travaillé dans une conserverie d'ananas tout l'été.
Sans
dire qui elle était, Takata s'approcha de la femme et regarda son visage. Elle
découvrit une femme d'âge mûr, très mal en point. et elle voulut l'aider. Sans
un mot, elle mit sa main droite entre le kimono et l'obi sur l'estomac de la
femme. La femme se plaignit alors davantage, puis commença à hurler pour
appeler à l'aide. Entre les cris, Takata se rendit compte qu'elle avait commis
l'erreur la plus embarrassante de sa vie. SA MAIN DROITE ETAIT' PLACEE SUR LE PORTEFEUILLE
DE LA FEMME. Elle était coincée. Il ne fallait absolument pas qu'elle enlève sa
main maintenant. La gêne et l'angoisse se peignirent sur son visage.Elle dit :
"Reiki, si tu es avec moi... fais ce que tu as à faire, et rapidement
!". Elle ferma les yeux et se concentra sur la guérison par l'esprit pour
que le Grand Pouvoir Cosmique n'échoue pas !".
En
l'espace d'une minute, ses mains commencèrent à picoter. Elle sentit l'énergie
Reiki couler dans sa main et, dès cet instant, elle sut que sa compagne
arrêterait de crier. Elle se tut en effet, la regarda et lui dit avec un
sourire : "Vous m'avez beaucoup soulagée... Vous êtes une magicienne !
Excusez-moi d'avoir fait tant de bruit.".
Takata
respira profondément, remerçiant l'Energie Suprême de l'avoir guérie si vite.
C'était comme un miracle. Takata était très contente des résultats et ne tenta
pas de donner d'explications. Elle dit à la femme de rester tranquillement
couchée et de se reposer pendant qu'elle irait sur le pont.
Après
avoir dit au revoir à ses amis sur le quai, elle redescendit et trouva la femme
calme et détendue. Elle l'aida à se déshabiller, mit son portefeuille sur
l'oreiller, plia son manteau et son obi et les rangea. Ensuite elle lui dit :
"Maintenant que vous êtes dans une position plus confortable, j'aimerais
vous aider un peu plus pour que vous puissiez avaler un bon souper.".
Elle
traita la femme pendant une demi-heure. Sa vésicule biliaire fonctionnait mieux
et son étourdissement disparut après qu'elle l'eut traitée au-dessus des
oreilles. Ayant alors les idées plus claires, la femme s'excusa encore d'avoir
été si grossière.
Takata
commanda pour elle un dîner léger : de la soupe, des biscuits secs, des bâtons
de céleri, des tranches de pomme et un
pamplemousse. Elle
pourrait grignoter tout cela sans se lever. Elle apprécia ce premier repas en
trois jours. Takata lui dit de bien dormir, qu'elle la réveillerait lors de
l'arrivée à Hilo, suffisamment tôt pour prendre un bon petit déjeuner avant
l'amarrage. Le matin suivant, avant d'arriver à Hilo, elle réveilla sa compagne
de cabine, l'aida à s'habiller elles se rendirent ensemble dans la salle à
manger où elles prirent, avec appétit, un petit déjeuner copieux.
En regardant par le
hublot, la compagne de Takata reconnu sa famille. Elle avait hâte de voir les
siens pour leur dire comme elle avait bien survécu à cette traversée, sans
avoir le mal de mer !. Elles se séparèrent précipitamment. Aucune des deux
n'avait pensé à se présenter. La femme dit seulement : "Merci infiniment.
Cela a été le premier voyage où j'ai pu manger sur le bateau.". Elle
raconta avec empressement l'histoire à sa famille sur le chemin du retour.
Des années plus tard,
lorsqu'elle voyagea sur les grands paquebots transatlantiques, Takata pu aider
beaucoup de gens victimes du mal de mer. Cependant, elle se présentait
toujours d'abord et expliquait l'importance du Reiki, qui est strictement sans
médicament et n'est pas une guérison par la foi. Les gens n'avaient pas à
croire et ce n'était pas de la magie. Cela lui réussit toujours et l'aida à se
faire de nombreux amis. Un peu de gentillesse et beaucoup d'amour facilitent
bien des choses.
Trois personnes
vinrent chercher Takata au bateau. Elles l'emmenèrent dans la petite ville de
Pahoa. Elle séjourna dans la maison du boulanger. Elle donna une conférence de
deux heures sur le Reiki et ensuite, on servit du thé chaud et des gâteaux.
Cela donna aux gens l'opportunité de poser des questions et de faire connaissance.
Il était minuit
lorsqu'elle alla se coucher. CETTE REUNION AVAIT ETE UN SUCCES ! Environ une
douzaine de personnes s'étaient inscrites pour suivre le cours qui devait
commencer à dix-neuf heures le lendemain soir pour se poursuivre pendant quatre
soirées.
Une rumeur courut dans
la ville et parvint aux oreilles de quelqu'un, faisant partie de la classe
Reiki, au sujet d'une jeune femme qui avait aidé sa compagne de cabine aux
prises avec le mal de mer. Tous les détails de l'histoire avaient aussi été
rapportés. La seule chose étrange, c'est qu'elles avaient oublié de se demander
leurs noms.
Pahoa
La
plupart des habitants de ce village étaient des fermiers qui travaillaient dans
les plantations de canne à sucre et dans les raffineries. Certains cultivaient
des légumes ou des fleurs ; certains étaient aviculteurs. Il y avait des
hectares et des hectares d'orchidées. Sans aucun doute, un endroit très
intéressant.
Beaucoup
de gens étaient curieux au sujet du Reiki et avec les commentaires positifs des
premiers qui y avaient été initiés, il devint très populaire. La gentillesse et
l'amour, qui font partie intégrante du Reiki, conduisent très loin. Les gens de
ce village en étaient un bon exemple. Tout le monde voulait inviter Takata pour
le thé ou le souper ; et ils la couvraient de fleurs et de fruits. Un jour,
alors qu'elle prenait le repas de midi, une de ses élèves arriva en courant.
Elle lui demanda : "Madame Takata, avez-vous aidé une femme qui avait le
mal de mer sur le bateau ?".
Elle
répondit : "Oui"
"Eh
bien, cette personne demeure à deux pas d'ici et elle nous a raconté son
histoire et parlé de cette femme qui faisait de la magie. Maintenant, nous
savons que c'est le Reiki que vous utilisiez."
Le
mystère était éclairci. L'élève appela son amie et lui dit de venir rencontrer Takata.
Ensemble, elles rirent beaucoup de toute cette affaire. Takata s'excusa d'avoir
effrayé sa compagne en mettant la main sur son portefeuille et celle-ci
s'excusa d'avoir hurlé.
Cette
femme ne devait pas manquer de s'inscrire au prochain cours de Reiki à Pahoa.
Un
deuxième cours eut lieu à Pahoa et, le troisième jour, l'épicier arriva très
excité. Il était allé donner à manger à sa truie, qui le jour précédent avait
eu treize petits cochons. Il l'avait trouvée avec une température très élevée
et couchée dans l'enclos.
Il avait entendu
Takata dire dans son cours qu'on pouvait aider les animaux avec le Reiki. Il
avait donc couru la chercher pour qu'elle l'aide à soigner sa truie.
Takata lui demanda de
faire venir deux de ses amis qui suivaient le cours avec lui. Ils partirent dès
qu'ils le purent. Ils installèrent la truie au milieu de l'enclos pour qu'ils
puissent tous se mettre autour d'elle et la couvrirent de sacs de jute
mouillés. Ils lui donnèrent le traitement Reiki derrière les oreilles, sur le devant
et le dos du corps du mieux qu'ils pouvaient et ce, pendant deux heures. Elle
devait apprécier puisqu'elle restait allongée tranquillement, sans se plaindre,
et recevait le traitement. Bientôt, ils l'entendirent appeler doucement ses
petits. Ceux-ci arrivèrent en courant vers leur mère, l'escaladant de partout
et tétant avec impatience.
Il en résulta qu'ils
déjeunèrent un peu en retard ce jour-là. Le propriétaire de la truie vint au
cours le jour suivant avec un visage radieux. Il dit qu'il avait gagné six fois
plus que ce qu'il avait payé pour le Reiki en sauvant la truie, sans compter
les petits. Cette expérience marqua Takata.
Certains fermiers
essayèrent avec des poulets d'un jour. Ils pouvaient les traiter tous en une
seule fois en posant leurs mains au-dessus de la litière pendant quinze à vingt
minutes. Les plus faibles avaient besoin d'être tenus dans la main pendant
quelques minutes. Les poulets adoraient cela et poussaient de doux petits cris.
S'il s'agit d'un
poisson rouge dans un aquarium, vous pouvez tenir l'aquarium dans vos mains
pendant une dizaine de minutes. Avec les fleurs, c'est intéressant. Trempez les
tiges des fleurs dans un seau d'eau, recoupez-les dans l'eau et gardez-les en
main quelques minutes. Cela fera remonter l'eau vers les pétales et les fleurs
resteront plus longtemps fraîches.
Tenez les graines dans
les paumes de vos mains en faisant du Reiki pendant dix minutes avant de les
mettre en terre.
Si vous cultivez des
orchidées, tenez le pot avec vos deux mains pendant une demi-heure chaque jour.
Les résultats seront visibles au bout de quelques jours et vous pourrez
comparer les boutures traitées avec celles qui n'ont pas reçu de traitement.
Le Reiki fut si bien
accueilli sur l'île principale! -Takata apprécia vraiment l'enthousiasme et les
efforts sincères pour comprendre ce qu'était le Reiki. Peut-être s'agissait-il
de l'endroit où installer un Centre de Santé Reiki.
Cela se décida le 7
octobre 1939, donc la même année. Une vaste maison blanche sur l'avenue Kilauea
allait devenir son Centre de Santé Reiki à Hilo pendant dix ans.
Le Centre
Un
jour, Takata reçu un appel téléphonique de deux enseignantes de l'île
principale, Hawaï, qui avaient lu dans le journal d'Honomulu un article sur
elle et sur les bienfaits du Reiki. Elles étaient au courant de sa visite
précédente. Elles lui demandèrent de prendre un petit congé afin de venir les
voir et de les renseigner sur le Reiki.
L'une
des enseignantes l'attendait sur le quai lorsqu'elle arriva à Hilo. Elles
montèrent vers le haut du volcan, à environ quarante-cinq kilomètres de Hilo.
L'enseignante
expliqua : "J'ai de l'eczéma depuis dix-sept ans et il suinte à la moindre
occasion. C'est très gênant. J'ai essayé toutes sortes d'eaux thermales et de
remèdes, mais rien ne semble pouvoir me soulager. Peut-être que votre méthode
m'aidera.".
Takata
lui répondit : "Merci de m'avoir contactée. Je ferai de mon mieux. Il nous
faut trouver la racine du problème. Trouver la cause, la supprimer et il n'y
aura plus d'effet. Le traitement vous rendra à vous-même.".
Alors qu'elles
roulaient vers le volcan, l'enseignante déclara : "Je dois m'arrêter un
instant dans cette maison pour choisir mes bas de soie. Le vieux gentleman qui
l'habite est chez lui aujourd'hui et il vend de la vraie soie. Je vois que sa
voiture est là." En s'avançant dans l'allée, elles découvrirent un
écriteau : MAISON ET TERRAIN À VENDRE.
Elles trouvèrent le
vieil homme en train de jouer au solitaire. Après les salutations d'usage,
l'enseignante présenta Takata : "Voici Madame Takata. elle vient de
Honolulu."
L'homme était dur
d'oreille. Il n'entendit que le mot "Honolulu" et s'imagina qu'elle
s'intéressait à la maison.
Il regarda Takata avec
des larmes dans les yeux et lui sourit. Se levant, il ramassa les cartes et les
lança en l'air. Levant les yeux vers le ciel, il s'écria : "ALLELUIA,
ALLELUIA, ALLELUIA ! Enfin. c'est fait ! Je suis tellement heureux !". Et
les larmes roulèrent sur ses joues.
L'enseignante était
tellement embarrassée qu'elle ne trouva rien à dire.
Elle se tourna donc
vers Takata : "Répondez-lui quelque chose."
Que dire devant une
telle jubilation ?. Takata prit une profonde inspiration et déclara : "Eh
bien, j'étais loin de me douter que j'allais faire un achat immobilier. Je n'ai
pas d'argent sur moi pour un acompte."
L'homme la regarda et
dit : "Qui vous a demandé un acompte ? Je n'ai pas dit avoir besoin d'un
acompte. Il vous suffit de me payer soixante dollars par mois. C'est tout ce
que je désire pendant dix ans. J'ai actuellement soixante-douze ans et j'ai
deux fils à Honolulu qui m'invitent à aller vivre avec eux. Je serai logé et
nourri. Ces soixante dollars mensuels seront mon argent de poche et je serai
comme un roi. Je vous en prie, reprenez cette propriété, venez vous y
installer."
Takata réfléchissait :
seulement soixante dollars par mois. Elle pouvait y arriver. Elle accepta.
La maison comptait
quatre chambres à coucher et deux étages, elle était entourée d'un terrain d'un
demi-hectare, solidement construite sur un demi sous-sol, avec un garage pour
deux voitures et un logement pour les employés de maison à l'arrière, contigu
au garage. C'était une très belle propriété. Peut-être devait-elle déménager
tout de suite. Les lieux étaient assez spacieux pour devenir un Centre de
Reiki. Et elle pouvait y amener son père et sa mère qui s'y trouveraient très
bien.
Elle délibéra quelques
instants. Elle ne voulait pas décevoir cet homme... et l'affaire se présentait
comme un rêve. Elle se décida vite : "C'est d'accord."
Au lieu de parler de
bas de soie, ils se rendirent à la banque et firent établir les papiers
nécessaires à la vente.
Takata pouvait
toujours louer la maison si elle décidait de ne pas l'habiter. Sa compagne
était ravie. Takata élaborait déjà des plans pour réaménager les lieux si elle
se décidait à venir vivre à Hilo.
Le lendemain. alors
qu'elle était venue admirer l'endroit, deux personnes s'arrêtèrent en voyant
que l'écriteau À VENDRE avait disparu et lui demandèrent si elle était
l'acquéreur.
Elle sourit et
répondit : "Oui".
Ces
personnes la mirent alors en garde contre sa voisine, lui expliquant :
"Cette maison était en vente depuis de nombreuses années sans résultat,
mais étant étrangère ici, vous l'avez achetée sans savoir."
Lorsque Takata demanda
quel était le problème, il lui fut simplement répondu : "Vous le
découvrirez bien assez vite. Bonne chance !"
Takata prit contact
avec un maçon et un charpentier entreprit des modifications et des réparations.
Les habitants de Hilo se montraient très aimables et coopératifs.
Le charpentier lui fit
un jour la remarque : "Quelle belle maison pour vous, madame Takata. Dire
que l'écriteau À VENDRE est resté là pendant trois ans. Il n'y avait pas
d'acquéreur, les gens d'ici n'étaient pas intéressés."
"Pourquoi ? Ai-je
commis une erreur en achetant cette maison"
"Oui, et cela
s'explique parce que vous venez de Honolulu." Les choses allaient
s'éclaircir. "Dites-moi ses défauts."
"La maison n'a
pas de défauts, le problème c'est la VOISINE.".
"C'est-à-dire
?"
Et l'homme raconta :
"La voisine est veuve avec SEIZE enfants. Parfois elle est débordée. Elle
en a de tous les âges, et même des .jumeaux. Pour la plupart des gens, c'est
insupportable. Voilà pourquoi cette maison est restée avec son écriteau À
VENDRE jusqu'à ce que vous arriviez sans intentions particulières et qu'elle
vous tombe dans les bras."
Le problème de la
voisine n'en était pas un pour Takata et elle décida d'aller la voir pour se
présenter. Ignorant le nom de cette femme, elle commença par dire : "Je
vais être votre nouvelle voisine."
La dame se montra très
aimable et répondit : "Veuillez m'excuser. Mes enfants sont parfois très
turbulents et je ne me fais pas toujours obéir. Mais ce ne sont que des enfants
et je n'en ai que seize."
Takata lui demanda :
"Pourquoi dites-vous QUE seize ?. N'est-ce pas assez ?"
La femme répliqua :
"J'ai perdu mon mari il y a trois ans. S'il n'était pas mort, j'en aurais
peut-être vingt-quatre maintenant ! Deux douzaines ! Qui sait ?"
Elles partirent du
même éclat de rire et Takata dit : "Il y en a de tous les âges, n'est-ce
pas ? Peut-être que l'aîné... "
"Les plus âgés
ont seize et dix-huit ans."
"Alors ils
sortiront bientôt de l'école et, si ce sont des filles, elles ne vont pas
tarder à se marier. Je suis très heureuse de vous avoir comme voisine et je crois
que nous n'aurons aucun problème."
La voisine
La fête d'action de
grâces était dans quelques semaines et la maison remise en état attendait
d'être habitée. Takata prépara un grand plat de salade de pommes de terre, un poulet
et des sushi (boules de riz froid farci à la japonaise ; excellent). Elle alla
offrir de tout son coeur tout cela sur un plateau à sa voisine avec ses
meilleurs voeux : "C'est le premier jour d'action de grâces que je passe
ici et je veux le fêter en partageant mon bonheur avec vous et votre
famille."
La voisine répondit :
"Les enfants vont adorer ça. Je vais faire de notre fête d'action de
grâces un grand jour."
Takata chargea les
enfants de veiller sur sa nouvelle maison afin qu'aucun cheval ou vache égaré
ne vienne dans le jardin manger les fleurs pendant qu'elle passait le Nouvel An
à Kauai.
C'est ainsi que leur
relation devient très intime et harmonieuse. Takata ne connut absolument aucun
problème avec ses voisins. Lorsque des chevaux ou des vaches pénétraient dans
son jardin, les enfants venaient les chasser. Lorsque ses trois manguiers
furent prêts pour la récolte, les garçons l'aidèrent à ramasser les fruits. Ils
lui réservèrent les meilleurs, mais il y en avait plus qu'assez pour tous.
Le temps passa et les
enfants allèrent à l'université. Certains se marièrent, il n'y en avait plus
seize. Ils entretenaient entre eux de belles relations d'aide.
Vraiment, il n'y eut
aucun problème.
Son premier centre
Cette grande maison
blanche fut son premier centre de Reiki. Elle s'y installa. Dès qu'elle
commença à réaménager les lieux, elle eut l'impression de posséder un château.
Elle écoutait le rythme des marteaux qui sonnaient comme de la musique à ses
oreilles et, le soir, en allant se coucher, elle touchait les murs en disant :
"Que Dieu bénisse cette maison. Je la considère comme un grand Centre de
Reiki. C'est ici que les gens viennent avec leurs problèmes. Et VOUS, vous
allez régler ces problèmes et rendre aux gens leur bien-être. Ce n'est pas seulement
ma maison, elle appartient aux gens qui ont besoin d'être aidés. J'ai besoin de
votre bénédiction." Doucement, très doucement, elle caressait les murs du
haut en bas en montant l'escalier et disait : "Merci, mon Dieu, merci, mon
Dieu."
Un jour, après le
départ du contremaître, trois ouvriers se mirent à malmener les clous. Leur
travail ne se déroulait plus en rythme. Ils donnaient d'impression d'en vouloir
au monde entier.
Takata s'adressa à eux
ainsi : "Je vous en prie, cessez de vous déchaîner contre ces murs et
expliquez-moi cette violence."
L'un d'eux lui
répondit : "Nous sommes très heureux de travailler ici, mais aujourd'hui
le contremaître est revenu d'un autre chantier. Il nous a dit que le travail
aurait dû être fini le mois dernier et que la dame n'aime pas du tout la
couleur de la peinture. Il lui a expliqué que nous avions fait les peintures
d'après l'échantillon qu'elle nous a donné et que si nous devions recommencer
le travail, cela lui coûterait encore de l'argent. Elle était furieuse et s'est
déchargée de sa colère sur le contremaître. Après, le contremaître est venu ici
et il s'est emporté contre nous. Voila pourquoi nous tapons sur votre maison.
Cette colère est contagieuse. Veuillez nous pardonner, Madame Takata. Nous ne
l'avions pas remarqué, mais vous n'êtes pas comme les autres. Vous vous êtes
montrée très bonne avec nous. Lorsqu'il reviendra. nous lui demanderons de ne
pas amener les problèmes des autres dans cette maison."
Takata téléphona au
contremaître pour lui dire de donner un jour de congé à ses ouvriers afin
qu'ils reviennent de meilleure humeur.
Elle expliqua aux
ouvriers : "Je suis responsable d'avoir acheté une maison ancienne, mais
ici c'est chez moi et je vais ouvrir un centre de santé auquel je veux donner
le meilleur. Je caresse les murs le matin et le soir avant de me coucher,
priant et méditant pour que ce lieu soit empreint de paix, de beaucoup de
bonheur et de succès. Vous chassez toutes mes bonnes vibrations en déchargeant
votre colère et votre mécontentement."
Ils l'écoutèrent et
répondirent : "Nous sommes désolés, nous ne savions pas que cela vous
affectait."
Elle poursuivit ses
explications : "Les maisons, quel que soit leur âge, ont été un jour des
arbres vivants. Ces arbres ont changé de forme, mais la vie continue et la
sensibilité reste."
Lorsque le
contremaître revint, Takata lui dit : "J'apprécie beaucoup votre travail.
Je suis très heureuse de la manière dont les travaux avancent. Mais quand vous
n'êtes pas content, je vous prie de ne pas venir donner cette mauvaise
vibration aux ouvriers qui mettent ensuite de mauvaises vibrations dans mes
murs. Aujourd'hui, laissez-les repartir, qu'ils reviennent un autre jour, quand
ils pourront continuer leur travail en sifflant des airs gais. Laissez-les
partir maintenant, car vous n'êtes pas heureux et eux non plus. Celte maison
est pour moi comme un temple ou un château. Je veux qu'elle soit une réussite.
Ce que je ferai ici, je le ferai de tout mon coeur et de toute mon âme car je
bénis chaque jour et chaque nuit ces murs et cette maison en méditant partout.
dans les couloirs et les pièces. Je dis : 'Merci, mon Dieu, pour vos
bénédictions.' Pour aujourd'hui, partez, je vous en prie."
Le
contremaître retira son chapeau et, le tenant contre son coeur répondit :
"Madame Takata, c'est la première fois que j'entends un sermon pendant mon
travail et il est meilleur que ceux de l'église. Je ferai ce que vous
désirez".
Elle
ajouta quelques mots à son intention : "Si vous adoptez cette attitude
pour tous vos chantiers, vous allez devenir un grand entrepreneur".
Quelques
années plus tard, cet homme était devenu le meilleur entrepreneur de Hilo.
Lorsque
les travaux furent terminés, il y avait deux pièces consacrées aux traitement,
un très grand salon où les gens pouvaient s'assoir pour attendre, une charmante
cuisine, une terrasse assez grande et protégée pour y servir des repas avec vue
sur le beau jardin.
Un
jardinier venait a mi-temps pour embellir encore les lieux. Le jardin se
transforma de manière spectaculaire en quelques mois. Les gens vinrent se faire
traiter avant même que tout ne soit fini. Les deux enseignantes furent les
premières et leurs problèmes se trouvèrent résolus en deux mois.
La visite d'un fantôme
Takata recevait de temps à autre des messages du monde subtil.
Nous le savons depuis que nous avons connaisance de sa méditation sous le
camphrier et de la voix qui lui a dit :"l'opération n'est pas
nécessaire." Avec la pratique du Reiki, elle s'ouvrit davantage au monde
subtil. L'histoire suivante ne peut être mieux racontée qu'avec ses propres
termes.
"La localité dans
laquelle nous nous rendîmes ensuite était Okala, une autre plantation de canne
à sucre sur le versant llc la montagne. Nous arrivâmes, ma fille aînée et moi,
au temple japonais du village et fûmes accueillies aimablement par le révérend
et son épouse. Elle avait été une élève de ma fille à l'école des filles de
'Tokyo.
"Nous sommes
allées nous coucher peu après ma conférence sur le Reiki, dormant sous une
grande moustiquaire verte dans le parloir. Au-dessus de nous sur le mur, une
pendule marquait bruyamment les heures et sonnait une fois aux demi-heures.
Nous avions prévu une lampe de poche au cas où nous aurions eu besoin de nous
lever pendant la nuit.
"Il était minuit
passé quand nous avons entendu marcher à l'extérieur de la moustiquaire. Il y
avait un tapis japonais en paille par terre et le bruit était très net.
"Ma fille parla
la première. Elle dit :'Maman, entends-tu ce que j'entends ?'
"Je répondis :
'Oui. Reste calme et voyons ce qui se passe.' Elle proposa d'allumer la lampe
de poche et je refusai.
"La présence fit
trois fois le tour de la moustiquaire et la pendule sonna un coup. Nous
prêtions l'oreille mais aucune parole ne fut prononcée. Alors je dis : 'Qui que
vous soyez, si vous avez quelque chose à dire, je suis réveillée et disposée à
vous écouter. Avez-vous un message à transmettre `?'
"pas de réponse.
Nous attendions... La pendule se tut et tout devint très silencieux. Nous ne
bougions pas et essayions de retrouver le sommeil, ce qui nous fut longtemps
impossible.
"Vers sept heures
du matin, le téléphone sonna. Le révérend répondit. Entendant du bruit, nous
nous levâmes pour prendre le petit déjeuner avec sa femme et lui. La pendule
s'était arrêtée à une heure vingt.
"Après avoir
salué le révérend, je lui demandai : 'Quand avez-vous remonté la pendule ?'
"'Hier, me
répondit-il. Elle se remonte pour sept jours.' Je lui dis qu'elle s'était
arrêtée à une heure vingt et lui parlai du bruit que nous avions entendu.
"Il répondit :
'On vous a appelé tôt ce matin de la station de radio de Hilo. Vous devriez
rappeler tout de suite.' Je le fis. C'était ma soeur de Lihue, à Kauai, qui
avait essayé de me joindre. Elle m'apprit que mon beau-frère, Kenichi, était
mort à l'aube.
"Le révérend déclara
:' Le bruit de pas que vous entendu venait de votre beau-frère. Peut-être
était-il dans le coma et effectuait-il sa transition quand il est venu vous
dire au revoir.'
Je
lui racontai ce qui s'était passé le 2 octobre, deux mois plus tôt à Kauai.
J'avais rendu visite à Kenichi pendant sa maladie à l'hopital. Il avait des
ulcères d'estomac.
On
devait décider s'il serait opéré ou non après les examens et la radiographie
prévus le ler décembre 1938. Il se trouvait à l'époque à l'hopital. La famille
s'était réunie ce soir-là pour dîner. Nous étions six. Ma soeur alluma les
bougies et l'encens sur l'autel et honora les parents de Kenichi, morts depuis
longtemps. Brusquement. nous entendîmes une voix parlant avec netteté et d'une
manière agréable : "NE SOYEZ PAS TROUBLES. JE SUIS LA MERE DE KINICHI QUI
EST À L'HOPITAL CE SOIR. SON ETAT M'INQUITAIT, AUSSI AI-JE DU VENIR POUR VOUS
DIRE DE NE PAS L'OPERER. IL MOURRA SI ON L'OPERE. DEMANDEZ À HAWAYO DE LE
TRAITER PAR LE REIKI ET IL RETROUVERA BIENTOT SES FORCES."
"J'étais
étonnée qu'elle soit au courant de mes traitements et lui demandai si j'avais
suivi la bonne voie durant ces dernières années. Elle me répondit :"OUI,
JE SUIS AU COURANT DE TOUT CE QUI SE PASSE. D'ABORD JE DOIS REMERCIER LA FEMME
DE KENICHI POUR SES OFFRANDES DE FLEURS ET DE THE SUR L'AUTEL. ET TANT DE
DOUCEURS ET DE FRUITS. ELLE S'ACQUITTE DE SES DEVOIRS EN BELLE-FILLE
VERTUEUSE."
Je
lui dis : "Je vous en prie, Mère, aidez Kenichi à se rétablir vite".
Je restai là quatorze jours et Kenichi retrouva rapidement la santé.
"La
famille le s'entretint avec elle pendant près d'une heure. Nous lui demandâmes
où elle vivait, comment c'était. Elle savait tout à propos de ses
petits-enfants. Elle me parla particulièrement de mon travail de guérison. Je
lui exprimai ma gratitude pour cette conversation avec elle et lui dis qu'elle
pouvait nous contacter plus souvent.
Elle
répondit : "JE SUIS SEULEMENT VENUE CE SOIR PARCE QUE SA V I E EST EN J
EU. VOUS NE PRENDREZ PEUT-ETRE PAS LA BONNE DECISION MAIS M0I, SA MERE, JE
DEVAIS VENIR VOUS AVERTIR ET VOUS DONNER UN CONSEIL."
"Nous
la remerciâmes et elle se retira sur des paroles d'adieu.
Le
lendemain. la décision fut aisément prise. Pas d'opération. Kenichi se remit en
quinze jours. Il aurait dû suivre le conseil de sa mère de ne pas retourner
travailler avant l'année suivante. Il ne le fit pas.
"Totalement
rétabli, il s'ennuyait à la maison. Il reprit son travail en décembre. Le 20
décembre, il retourna à l'hôpital. il souffrait de l'estomac. Il fut opéré
immédiatement. sans que la famille en fut avisée."
Il mourut durant la
nuit, la pendule s'arrêta et Takata entendit le bruit de pas dans sa chambre.
Le ranch PARKER
Le ranch Parker est le
plus grand de Hawaï. Le terrain depuis le haut de la montagne jusqu'à la plage
lui appartient et il emploie de nombreux gardiens de troupeaux.
Apprendre à ces hommes
comment soigner les bêtes constitua une expérience nouvelle pour Takata. Mais
elle savait enseigner le Reiki et elle l'enseigna à la plupart des mains de ce
ranch. Ils lui racontèrent ensuite l'usage qu'ils faisaient du Reiki dans leur
travail.
Lorsqu'une vache
allait mettre bas, ils l'amenaient dans une étable, restaient auprès d'elle et,
lorsque le veau venait au monde, ils l'enveloppaient dans une couverture et lui
donnait du Reiki. Ils n'en perdirent plus aucun, ce qui représenta un net
avantage pour le ranch.
Les vaches qui
produisaient peu de lait recevaient des gardiens des traitements Reiki tels
qu'on en donne aux êtres humains. Ils traitaient la tête, l'estomac, les
organes vitaux et les organes reproducteurs. Grâce à ces traitements prolongés,
elles devenaient plus productives.
Une fois, l'un des
gardiens tondait l'herbe lorsque sa tondeuse se bloqua. Sans éteindre le
moteur, il sortit la motte de terre qui gênait et aussitôt la lame se remit à
tourner à toute vitesse et il perdit un doigt.
Lors du cours de
Reiki, il avait appris que toute blessure violente peut guérir rapidement. Il
ramassa son doigt, le remit en
place,
le nouant avec un mouchoir, et le tint ainsi pendant une demi-heure. Il sentit
alors passer une pulsation ou une vibration et la douleur disparu. Ensuite
l'absence de sensibilité disparu aussi. Il regarda son doigt, il était en
place. Il se fit un bandage et ne l'ouvrit pas pendant trois jours. Dès qu'il
avait un moment, il traitait son doigt. Lorsqu'il défit le bandage pour montrer
le doigt à Takata, il ne restait même plus une cicatrice. Il déclara :
"Mon doigt étant totalement guéri, nous pouvons rire de cette histoire.
J'ai failli avoir un doigt en moins. J'attribue cette chance au Reiki."
Takata
apprenait ces réussites avec joie car elle savait que le Reiki agit sur tout ce
qui est vivant, les animaux et les végétaux tout comme les êtres humains.
Un bébé avec une taie
L'une des dames qui
écouta sa conférence du dimanche manifesta le désir de suivre le cours qui
commençait le lundi et se terminait le vendredi.
Elle expliqua à Takata
: "Mon fils aura un an vendredi prochain. Il est né avec une taie[1]
sur l'oeil. Je suis restée un peu plus longtemps à l'hôpital en espérant que
cette taie allait disparaître, mais ce ne fut pas le cas. J'ai demandé au
médecin si je devais le laisser à l'hôpital et il m'a répondu que dans le
mesure où je devais le nourrir, il valait mieux que je l'emmène et que je
revienne le montrer huit ou quinze jours plus tard quand la taie serait
partie."
Elle montra
précisément les dates sur un calendrier. Après huit jours à la maison, la taie
se déplaça sur l'autre oeil, puis elle revint la semaine suivante sur l'oeil
droit et ainsi de suite. Le bébé eut cinquante-deux taies en une année.
Takata demanda :
"Quel genre de bébé est-ce ?".
La dame répondit :
"Il pleure beaucoup, il est très difficile à satisfaire. Très malheureux.
Si vous me promettez que les taies partiront, je veux apprendre.".
Takata s'exprima ainsi
: " Je ne promets rien, je ne vais pas vous délivrer de garantie car je ne
suis qu'un être humain parlant à un autre être humain. Que se passera-1-il si
vous ne faites pas ce que je vous enseigne?. Qui sait?. Vous devez avoir foi en
Dieu. Le Reiki est le pouvoir de Dieu. Qui êtes-vous et qui suis-je pour mettre
en doute le pouvoir de Dieu?. Pour un bébé d'un an, le Reiki devrait agir très
vite. Nous allons chercher la cause. La taie est l'effet. Si vous découvrez et
traitez la cause, il n'y aura plus d'effet. La taie doit partir.".
Takata accompagna la
dame chez elle et regarda comment elle nourrissait son bébé et lui donnait le
biberon. Ensuite elle le coucha. Il n'était pas bon dormeur et se réveillait en
général au bout de deux heures en hurlant.
Lorsque Takata fut
certaine qu'il dormait, elle vint vers le berceau et commença à le traiter.
Elle travailla une dizaine de minutes sur ses yeux, puis sur son front, ses
oreilles, derrière et devant, son estomac, son foie, son pancréas et ses
organes internes. Il ne se réveilla pas lorsqu'elle le retourna, à la grande
surprise de sa mère.
En lui traitant le
dos, Takata nota : "Ses reins ne fonctionnent pas tous les deux de manière
égale. Il a un terrain acide et un peu plus de toxines que la normale pour un
bébé. Je suis sûre que si vous changiez légèrement son régime, il se
débarrasserait de toutes ces toxines. Il va vous falloir beaucoup de couches."
Elle traita les reins
durant trois quarts d'heure, puis elle retourna dans la cuisine où les deux
femmes attendirent le réveil du bébé. Takata ne tarda pas à dire : "Maman,
je crois que votre bébé est réveillé.". Elles ouvrirent doucement la porte,
s'attendant à ce qu'il se mette à hurler en se réveillant. En réalité, il se
promenait dans son berceau, un canard en plastique à la main. Il ne leva même
pas la tête à leur entrée.
Takata invita la mère
à préparer son bain, des habits propres et beaucoup de couches. Le bébé
dégageait une terrible odeur. Pourtant il souriait et jouait gaiement. Même
dans le bain, il continua à s'amuser avec son canard en plastique. Sa mère
l'habilla et lui donna un biberon de jus.
Le lendemain, elle
raconta à Takata que la taie régressait. Takata le traita encore trois fois et
elle disparut. Ses conseils à la mère furent les suivants : "Maintenant
que vous savez le faire, traitez l'estomac, le foie, les reins, puis le rectum.
Remontez le long de ses jambes vers les organes inférieurs. Ainsi vous le
désintoxiquerez. Ne lui donnez pas en même temps la nourriture solide et
liquide. Donnez le lait à part. puis les autres aliments à part aussi. La
digestion sera meilleure parce qu'il n'y aura pas de fermentations.".
La taie ne se reforma
plus jamais.
Une grosseur
Deux
des étudiants les plus enthousiastes du centre à Hilo étaient une dame de
cinquante-deux ans et son mari de soixante-deux ans. Un jour, ils demandèrent
un traitement pour la dame. Elle raconta: "Je reviens de chez le
docteur.".
"Que
vous a-t-il dit?" s'enquit Takata.
"Que
je me prépare à l'idée d'être opérée car j'ai une grosse tumeur".
La
réaction de Takata fut la suivante : "Vraiment?. Laissez-moi vous traiter,
voyons de quoi le Reiki est capable. Avez-vous des symptômes?
Souffrez-vous?"
"Non,
répondit la dame, je ne souffre pas, mais je n'ai pas d'appétit. Parfois j'ai
mal à la tête et il m'arrive aussi d'avoir des nausées le matin."
"Est-ce
que vous vomissez?"
"Oui,
de la bile très amère et je suis toute à l'envers comme si j'avais le mal de
mer. J'ai de la peine à tenir debout parfois. Cela dure depuis un certain temps
et j'ai pensé que je devais consulter mon médecin.".
Très
calme, Takata ferma les yeux et se concentra sur l'avant du corps de la dame.
Lorsque sa concentration se porta sous le nombril, elle perçut une grosseur
importante. Elle confirma : "En effet, c'est une grosseur importante, mais
je suis sûre que vous n'avez pas besoin de vous précipiter chez un chirurgien
car il a fallu des mois à cette grosseur pour atteindre celte taille. Pourquoi
n'attendez-vous pas un peu avant de vous décider pour l'opération?".
" Qu'en
pensez-vous ?" demanda la dame.
Takata répliqua :
"J'aimerais que vous reveniez quatre fois. .Je suis sûre que vous n'aurez
plus de nausées et que vous vous sentirez mieux. Vous vous sentirez plus
d'énergie et un mental plus léger parce que je pense que l'opération n'est pas
nécessaire. J'ai le pressentiment que cette histoire va se terminer par un très
heureux évènement."
La dame regarda Takata
droit dans les yeux : " Que voulez-vous dire ?"
En entendant le mol
bébé, elle rougit jusqu'aux oreilles et s'exclama : " J'ai cinquante-deux
ans, vous savez. C'est terrible ! Le docteur a parlé d'opération, puis j'arrive
ici et, comme s'il s'agissait d'une grosse plaisanterie, vous parlez d'heureux
évènement!"
Tournant les talons,
elle se précipita jusqu'à sa voiture. Takata s'élança à sa suite en disant :
" Je ne voulais pas vous blesser. Ne vous fâchez pas. Que se passe-t-il
?".
Le mari lui ouvrit la
portière et la claqua sur elle, puis se tourna vers Takata pour lui demander
des explications. " Ma femme est hors d'elle. Que lui avez-vous clil pour
la mettre dans cet état ?".
Le regardant droit
dans les yeux, Takata lui répéta ce qu'elle avait dit en terminant par :
"...elle va avoir un bébé. "
La dame regardait
Takata d'un air furieux. Celle-ci lui suggéra : " Détendez-vous. Vous avez
un bon mari. Je sais que votre plus jeune fils a vingt et un ans. "
Le mari décida :
" Nous maintenons le rendez-vous de demain. ". Et sur ces paroles, il
partit rouge comme une pivoine.
La dame revint le
lendemain pour son traitement. Elle dit avoir passé une bonne nuit, sans nausée
ni migraine, et avoir même pu prendre un copieux petit déjeuner. Elle s'excusa
de sa crise de rage, expliquant à quel point l'annonce l'avait choquée.
Takata lui dit: "
Vous devez supprimer le lait et le jus d'orange. Si vous en prenez, ils vont
faire des ravages. Le lait va immédiatement cailler, ce qui vous donnera des
gaz. La vésicule biliaire en sera affectée. Pour ma part, je vais tonifier
votre vésicule biliaire afin que la bile aide mieux à la digestion. Vous
n'aurez plus de malaises matinaux. Et puisque votre mari a appris le Reiki, il
pourra continuer après moi. "
Cette femme eut une
grossesse facile et accoucha sans problème d'un garçon. Lorsque cet enfant eut
cinq ans, elle l'habilla en marin, lui donna un cartable avec cahiers et
crayons et l'amena à Takata. " Madame Takata, dit-elle, il va rentrer à
l'école. Il est si intelligent que son maître n'aura aucune difficulté avec
lui. C'est un heureux caractère. une bonne nature."
Takata fut ravie
d'apprendre que la mère comme le fils jouissaient d'une santé florissante. Ils
vivaient dans un petit village et le mari devint connu comme l'un des meilleurs
praticiens de Reiki de la région.
Desc couples stériles
Un couple marié depuis
dix-huit ans n'avait pas d'enfant. Il ccommençait à désespérer de pouvoir fonder
une famille. L'épouse avait quarante-huit ans et le mari la cinquantaine
lorsqu'ils prirent contact avec Takata pour savoir si le Reiki pouvait les
aider.
La réponse de Takata
fut celle-ci : " Je suis certaine que si l'on tonifie votre organisme. vous
n'êtes pas trop âgés. Vous désirez tous les deux fonder une famille, alors le
mieux est que vous veniez tous les deux pour être traités. Suivez aussi les
cours afin de prendre le relais ensuite. "
Ils commencèrent les
traitements et, trois semaines plus tard, ils se sentaient mieux, avec plus de
vitalité. L'année suivante, ils eurent un enfant.
Lorsque la femme alla
accoucher à l'hôpilal, elle demanda à son mari de lui donner chaque jour un
traitement de Reiki au lieu de lui offrir un cadeau. L'accouchement se déroula
normalement et ce fut une fille en bonne santé. Le traitement de Reiki accéléra
le retour des organes à la normale.
Fière, la mère décida
d'appeler sa fille " Bouquet de Joie " et demanda Takata d'être sa
seconde maraine. Takata répondit : "
C'est un grand honneur. Mais réfléchissez un peu ... lorsque cette enfant ira à
l'école, comment écrira-t-elle 'mon nom est Bouquet de Joie' ? C'est trop long
pour elle. A la maison. vous pouvez l'appeler 'Bouquet de Joie', mais faites
pour elle comme pour tout autre être, donnez-lui un nom qu'elle n'ait pas trop
de peine à écrire à l'école ". Elles rirent ensemble de cette histoire.
L'enfant grandit et se montra très intelligente et en parfaite santé. Elle
portait un nom facile à écrire et à prononcer.
D'autres couples
stériles ne tardèrent pas à consulter Takata. Certains étaient mariés depuis
huit ou dix ans. Elle conseillait toujours au mari et à la femme de suivre tous
les deux les cours afin que chaque fois qu'ils s'occuperaient de leur bébé, ils
puissent le traiter en disant : " Ceci entretient la vitalité et la
résistance de mon bébé aux coups de froid et aux maladies contagieuses. "
Noël 1948, Takata
retourna à Hilo passer des vacances avec sa famille et ses amis qu'elle avait
quittés pour vivre a Honolulu.
Une jeune femme vint
la trouver et lui dit : " Nous sommes mariés depuis neuf ans, nous voulons
une famille. Nous projetons d'adopter un enfant.".
Takata lui demanda :
" A quel stade en sont vos démarches pour adopter ? "
Elle répondit : "
Nous avons signé les papiers auprès d'un médecin qui nous contactera dès qu'un
bébé oriental non désiré naîtra à l'hôpital. "
Takata lui dit :
" Si votre désir est sincère, pourquoi ne viendriez-vous pas vous faire
traiter avec votre mari '? Beaucoup d'autres l'ont fait et ils pratiquent le
Reiki et ont des enfants. Lorsque vous serez décidée, revenez me voir ".
Le lendemain, on
frappa à sa porte. Takata découvrit sur le seuil la jeune femme, une valise à
la main. Elle la fit entrer en lui disant : " Je pense que vous devriez
rester trois semaines. Je vais modifier un peu votre alimentation et vous
traiter. Cela rendra votre corps plus alcalin. On ne peut avoir de bébé avec un
organisme trop acide. Vous serez enceinte cette année. "
Les traitements de
Reiki commencèrent début février et un garçon plein de vitalité naquit la
dernière semaine de novembre. Il était superbe et les parents ravis d'avoir un
bébé à eux plutôt qu'un enfant adopté.
Cinq
ans plus tard. la femme revint trouver Takata en disant : " Cette fois.
nous désirons une fille. Nous sommes très heureux d'avoir notre garçon, mais il
a besoin d'un compagnon. " Elle eut un autre garçon et ainsi la famille
qu'ils voulaient fut complète. Il y avait à l'hôpital une femme qui désirait
vivement un enfant mais avait fait trois fausses-couches. Takata lui conseilla
de recevoir des traitements de Reiki avant d'être enceinte. Elle le fit et lors
de sa grossesse suivante, elle eut le sentiment qu'elle allait refaire une
fausse-couche. Elle se rendit à l'hôpital et fit appeler Takala. Avec les
traitements quotidiens et l'aide de Takata, elle parvint à mener la grossesse à
terme et donna naissance à des jumeaux.
Les funérailles
Takata balayait son
allée de bon malin un jour de 1938 en prévision de ses rendez-vous lorsque le
frère de sa voisine arriva au volant d'une voiture. Il venait chercher sa soeur
pour l'emmener dans la maison de leurs parents, à une heure de là. Leur mère
venait de mourir et ils devaient organiser les funérailles.
La soeur vint les
rejoindre, les larmes aux yeux, et s'adressa à Takata : " Madame Takata,
j'ai une grande faveur à vous demander. Ma mère est morte ce matin à cinq
heures et mon frère est venu me chercher. C'est un grand choc pour moi car je
ne pensais pas qu'elle était malade. Elle avait la grippe, mais cela ne
semblait pas grave. Aussi ai-je de terribles remords d'avoir pris les choses a
la légère. Si vous pouviez m'accompagner pour me soutenir moralement, j'aurai
peut-être la force de supporter mon chagrin."
Takata répondit :
" Bien sûr, si cela peut vous aider, je viens ". Durant le long
trajet la soeur pleura, pleine de remords pour son insouciance et de regrets de
ne pas avoir plus fait pour sa mère.
Takata lui demanda :
" Pourquoi êtes-vous triste à ce point à cause de la transition de votre
mère ? Elle avait soixante-deux ans. C'est un âge normal pur beaucoup de
gens."
Le frère expliqua :
" Nous l'avons négligée, nous avons été ingrats envers elle. J'ai passé
sept ans sur le continent et je ne lui ai
donné beaucoup de bonheur. Je suis revenu il y a peu de temps cl je n'ai
pas été capable de lui rendre tout son amour ni de la remercier de l'aide
matérielle qu'elle m'a apportée. "
La soeur ajouta :
" J'habite à Honolulu et j'ai été trop prise par ma propre vie et mes
affaires. J'ai le sentiment de l'avoir négligée et maintenant il est trop tard.
Je suis tellement triste. Je ne peux arrêter ni mon chagrin ni mes larmes.
"
Assise à l'arrière,
Takata en appelait à Dieu : " Si vous avez des oreilles, je vous en prie,
écoutez-les, car vous seul pouvez faire quelque chose. "
Lorsqu'ils arrivèrent
dans la maison, les voisins étaient nombreux à aider à la préparation des
funérailles. Des hommes en chemises blanches avec cravates noires et pantalons noirs
portaient à l'intérieur de la maison le cercueil recouvert d'étoffe noire.
Certaines personnes confectionnaient les traditionnelles fleurs en papier
blanc. Des femmes s'affairaient à la cuisine.
Takata et la soeur
entrèrent dans la chambre de la mère. La soeur tomba à genoux, pleurant et
s'adressant à sa mère en japonais : " Oka San, pardonne-moi d'arriver trop
tard. "
Ne connaissant pas la
famille, Takata se sentait de trop et décida de se faire toute petite pour ne
pas gêner. C'était pour elle une nouvelle
expérience d'être appelée pour une personne décédée, privée de vie. Ne
voyant pas comment consoler ces gens, elle s'assit près du corps de la mère et
faute de savoir quoi faire d'autre, elle plaça ses mains sur le plexus solaire
du cadavre.
Il était neuf heures
du matin. La femme était morte quatre heures plus tôt.
Sur le mur était
accroché le permis d'inhumer délivré par le médecin.
Takata travailla sur
les organes internes pendant plus d'une heure, en gardant une main sur le
coeur.
Vers dix heures et
demie, elle commença à percevoir un peu de chaleur autour du nombril ...
était-ce un tour de son imagination?
Elle garda les mains sur le corps et pria encore plus intensément.
Tout soudain, la
vieille dame ouvrit les yeux et poussa un long soupir.
Sans y croire, les
mains toujours sur le plexus solaire, Takata se leva et regarda la femme. La
voyant battre des paupières, elle lui demanda doucement : " Etes-vous
réveillée ? "
La réponse vint après
un autre long soupir : " Oh oui, je vous vois. "
Takata se rassit et
poussa du coude la soeur qui pleurait toujours, inconsolable. " Arrêtez de
pleurer. Séchez vos larmes. Faites très doucement et sur la pointe des pieds le
tour du lit. Votre mère ne dort plus. Elle est en vie et réveillée. "
La fille s'écria :
" Oka San ! "
Et la femme se mit à
murmurer : " J'ai entendu quelqu'un m'appeler. J'étais presque passée par
le petit trou dans le tunnel. Je me suis arrêtée à temps. Je vous ai entendu
m'appeler et je suis revenue. "
La soeur appela
doucement son père qui accourut au chevet de son épouse.
La dame récemment
défunte se redressa et déclara : " J'ai faim. Je voudrais des saimin[2]."
Avant que le mari ne
ressorte préparer les saimin, Takata lui fit un signe et montra le permis
d'inhumer sur le mur. Il se glissa jusqu'à cet endroit à la manière d'un crabe,
décrocha discrètement le papier et le glissa clans sa poche à l'insu de sa
femme.
Takata la traita
encore pendant une heure, elle n'en revenait pas du pouvoir de Dieu.
Le père retourna
posément dans le salon et demanda aux femmes de sortir le cercueil et les
fleurs et d'aller les brûler dehors. NOUS N'EN AVONS PAS BESOIN !. Il demanda
aussi à toutes les personnes de partir sans bruit, une par une.
Takata revint traiter
cette femme encore deux fois tandis qu'elle reprenait des forces et de
l'appétit. Son fils apprit le Reiki et la traita quotidiennement. Lui et sa
soeur se souvenaient de ce qu'ils avaient dit dans leur chagrin et étaient
extrêmement heureux d'avoir l'occasion de faire quelque chose pour leur mère.
Ils firent des projets et, six mois plus tard, leurs parents purent retourner
au lapon, chargés de cadeaux, ananas, chocolat, café et sucre, pour leurs amis.
QUELLE JOIE IMMENSE ET
QUEL BONHEUR !
Takata dit : "
Avec le Reiki. nous ne perdons pas l'espoir. Tant qu'il reste une étincelle de
vie, nous travaillons plus fort et implorons les bénédictions de Dieu. "
A la fin des
traitements, elle demanda à la mère : " Lorsque vous étiez dans un profond
sommeil. où étiez-vous ? Vous rappelez-vous ce qui vous est arrivé ? "
Elle répondit : "
Je me le rappelle très bien. Lorsque j'ai perdu conscience, je me suis
retrouvée dans un espace différent où j'étais transportée très vite dans l'air.
Je ne souffrais pas. J'ai vu un tunnel doté d'une large ouverture. Il était
très long, avec une lumière tout au bout. Le tunnel était si étroit que je me
demandais comment j'allais pouvoir passer et je savais que si j'y allais, je ne
pourrais jamais revenir. J'ai essayé de prendre ma décision : y aller ou
résister. C'est à ce moment que j'ai entendu la voix de ma fille qui m'appelait
: 'Maman. maman.' Elle était si malheureuse, elle souffrait tellement que je
suis revenue. Ce fut un sommeil tellement long qu'à mon réveil, la première
chose dont j'ai pris conscience a été ma faim. "
Son rétablissement fut
stupéfiant : elle se remit totalement. Son cerveau n'avait subi aucune
atteinte. La fièvre et les douleurs avaient disparu.
Après avoir savouré
les charmes de leur cher Japon pendant six mois, le couple revint à Kauai. La
femme était entreprenante. Elle avait déjà une boutique. Elle le y ajouta un
rayon de saimin et un petit bar à limonade. Elle acheta ensuite de beaux locaux
de travail pour son fils et mena jusqu'au bout une vie pleine et active.
5 - LE POINT DE VUE DE
FRAN BROWN
Les enseignements du Reiki
Chaque initiation
remplit chaque personne de toute l'énergie Reiki que son corps peut contenir.
Ainsi, les initiations doivent avoir lieu des jours différents afin que le corps
puisse intégrer et contenir encore plus de cette énergie. Avez-vous jamais été
rempli de la lumière de l'énergie de l'Amour Inconditionnel au point que vous
pensiez que vous alliez exploser... ou quelque chose de similaire ? Les initiés
font l'expérience de nombreuses sensations différentes à ce moment-là. Ceci est
la raison principale pour étaler les cours de Reiki sur au moins trois jours
différents, à raison de plusieurs heures par jour. Une autre raison pour
procéder ainsi est qu'il faut du temps pour assimiler le message présenté, même
s'il est possible que l'apprentissage soit facile et rapide pour ceux qui
viennent aux cours.
Des changements
spirituels, émotionnels et physiques très profonds sont suscités par les
initiations. Il faut du temps au corps pour s'y ajuster. Il n'est pas aisé de
saisir la profondeur et le pouvoir mis en oeuvre à ces moments-là. Ce n'est que
lorsque l'initié a donné des traitements, chaque jour, pendant un certain
temps, qu'il peut en prendre conscience. C'est pourquoi le docteur Hayashi
exigeait de chaque initié qu'il travaille à la clinique Reiki au moins quelques
heures par semaine, pendant plusieurs mois, après le cours.
De nos jours, on
entend beaucoup parler de vivre un jour à la fois. Le docteur Usui disait déjà cela
aux gens, il y a plus d'un siècle. Prendre la vie un jour à la fois. Peu
importent les défis et les épreuves, mettez tous vos efforts à prendre en
charge la situation présente... aujourd'hui. Si vous savez vous y prendre avec
les responsabilités et les opportunités que vous rencontrez aujourd'hui, vous
saurez aussi le faire avec celles qui viendront à vous demain. Celles que vous
avez ou n'avez pas assumées hier sont passées... envolées... ne leur donnez
pas d'énergie. Mettez votre énergie dans ce qui se passe aujourd'hui.
Lorsque l'on s'est
habitué à vivre un jour à la fois et que l'on a découvert tout le succès que
cela apporte, il est peut-être temps
d'essayer d'en venir à
vivre en accord avec l'un des préceptes du Reiki.
On peut utiliser
n'importe quelle méthode en usage. si elle est adaptée. pour séparer le soi des
émotions : en se rendant compte que le soi est la personne et que l'émotion est
un état dans lequel on s'implique par choix. Lorsque l'on devient impliqué dans
la colère, il n'y a aucun choix d'action à faire... il y a seulement de la
réaction... ce qui veut dire que la personne ou l'action qui a déclenché le
mécanisme de la colère a tout le
pouvoir.
On peut se poser la
question suivante : si quelqu'un utilise son énergie pour activer les
mécanismes de la colère et la provoquer chez une autre personne, va-t-il faire
bon usage de l'énergie supplémentaire donnée par la personne en colère ?
Occasionnellement, on peut servir une bonne intention en donnant de l'énergie à
sa colère. Mais la plupart du temps, ce n'est pas le cas et l'on ne fait que
générer un malaise.
Lorsque l'on vit un
jour à la fois, une grande partie du stress disparaît. On atteint un degré de
bien-être plus élevé, sans les inconvénients de la colère.
L'inquiétude est ce qu'il faut
lâcher ensuite, jour après jour. Et comme on sait que nos meilleurs efforts ont
été mis à contribution au moment de l'action, l'aboutissement n'a pas vraiment
d'importance.
Quelqu'un a dit :
" Cela rapporte de s'inquiéter parce que toutes les choses pour lesquelles
je me suis préoccupé ne se sont jamais produites. "
Cela est généralement
vrai. Seulement la tranquillité d'esprit a été sacrifiée. C'est tellement mieux
de dormir sur ses deux oreilles et de se reposer en paix.
On a beaucoup écrit
sur l'attitude de reconnaissance.
Dresser la liste de toutes les choses désirables qui peuvent venir à l'esprit
en dix minutes est parfois stupéfiant. Une pratique quotidienne de cette liste
peut ouvrir l'esprit à l'abondance des bonnes choses autour de nous. Il devient
aisé de voir que le succès et l'abondance sont là pour combler tous les
besoins, mais non pas les avidités. Ainsi se développe une conscience de
l'abondance qui remplace la conscience de pauvreté, le sentiment de manque.
Honorer et respecter le Divin, l'Energie
Créatrice. l'Amour Inconditionnel qui est au centre de tout ce qui vit : même
s'il nous sont efficacement cachés il sont là. dans tout ... Laisser à chaque
chose sa propre existence : les parents, les professeurs (même ceux qui vous
mettent en colère), les voisins et les autres.Tout ce qui vit mérite d'être
honoré.
Vivre honnêtementpeut aider à apporter
une conscience de soi surprenante. Passer une journée entière en observant
chaque choix et chaque action à la lumière de l'honnêteté peut être très
pénible, voire même inopportun. Cela veut dire qu'il faut s'arrêter à tous les
arrêts même lorsque personne n'est en vue. L'honnêteté est en nous et ne se
préoccupe pas d'être placée là où les autres peuvent la voir.
En pratiquant le Reiki
chaque jour et en ayant des pensées comme celles-là, le praticien va voir de
nouveaux mondes s'ouvrir, de nouveaux talents se manifester, des réussites à
portée de main et un amour inconditionnel abonder envers toute vie.
Le coeur devient plus
léger, car il est constamment rempli de la lumière de l'amour inconditionnel.
Les limites artificielles des habitudes quotidiennes tendent à disparaître. Les
besoins sont comblés, le superflu s'écarte. La vie d'un praticien change,
devient plus claire et plus simple.
Mikao Usui utilisait
le nom d'Association de recherche de la
Lumière... Une des traductions de l'idéogramme lumière est lumière
intérieure.
Ce qui l'intéressait
était d'apporter la lumière clc la croissance spirituelle, d'élever la
conscience des gens, les aidant à être conscients de leur propre Divinité et de
celle de toute vie autour d'eux. Du moment qu'une personne prend conscience de
cela, la guérison du corps se produit.
Toute personne, ayant
cette prise de conscience, peut placer un désir dans son esprit et observer la
matérialisation de sa pensée : par exemple, la cuillère que vous tenez peut se
plier doucement comme si elle était faite de cire chaude.
Les boucles d'oreilles aux turquoises
Hawayo
Takata était souvent mon invitée à la maison. Une fois, alors que nous étions
en train de dîner, elle enleva ses boucles d'oreilles pour les faire passer
autour de la table. Elle nous demanda de les observer attentivement et de lui
dire ce que nous voyions. Pendant que nous examinions les boucles d'oreilles,
elle nous raconta l'histoire suivante:
Ces
boucles d'oreilles avec des turquoises, pierres de la grosseur d'une pièce de
dix sous montées sur argent, étaient celles qu'elle préférait. Elle étaient de
la bonne grosseur pour elle et assorties à son collier de turquoises.
Cette
année-là, c'était très à la mode de porter des bijoux de couleur turquoise
montés sur de l'or. Elle décida alors que ses boucles d'oreilles favorites
seraient montées sur de l'or au lieu de l'argent, comme c'était le cas.
Elle
apporta ses boucles d'oreilles chez un bijoutier d'Honolulu et lui demanda :
" Voulez-vous, s'il vous plaît, modifier ces boucles d'oreilles pour moi ?
Je désire les avoir montées sur de l'or. "
Le
bijoutier répondit : " Rapportez les en février et je ferai le travail.
Actuellement, c'est l'affluence de Noël. Mais après Noël, j'aurai plus de temps
libre pour faire la modification. "
Elle
se réjouissait beaucoup à l'idée de porter ses nouvelles boucles d'oreilles
montées sur or. En février, comme convenu, elle rapporta ses boucles d'oreilles
au bijoutier. A ce moment-là, il les examina avec soin et lui dit : " Il
ne sera pas nécessaire de les remonter sur de l'or. Elle le sont déjà. ".
A
la suite de cette remarque, les personnes présentes au dîner regardèrent de
nouveau les boucles d'oreilles. Toutes s'accordèrent pour dire que le métal
entourant les turquoises était lourd et d'un jaune brillant. Seulement le métal
de la pince ressemblait à du métal blanc. Vous savez sûrement que quiconque
sertirait une pierre précieuse sur de l'or ne poserait pas une pince en métal
blanc à l'arrière ! Ce serait de mauvais goût.
Il
y avait plusieurs lignes dans les turquoises, comme c'est le cas pour ce genre
de pierres.
Des années plus tard,
à l'occasion d'une autre visite de Takata, les mêmes boucles d'oreilles firent
le tour des invités, à nouveau, avec les mêmes observations faites et suivies
de la même histoire. C'est seulement à ce moment-là que tous purent voir que la
pince en métal blanc venant en contact avec l'oreille, était maintenant d'un
jaune d'or brillant et que les lignes à l'intérieur des pierres avaient
disparu. Les pierres étaient alors d'un bleu clair transparent.
L'anneau
Le mois de janvier
1979 a été très froid et le Middle West américain a reçu de fortes
précipitations de neige. Takata et moi avons été confinées dans sa demeure pour
une semaine à cause la de neige, cela au moment où je suivais ma formation pour
devenir maître de Reiki. Plusieurs semaines plus tard, nous avions un cours de
Reiki à Phoenix, Arizona. L'enseignement en équipe était la méthode privilégiée
par Takata pour aider un nouveau maître de Reiki à devenir un professeur
aguerri. Cet engagement à Phoenix était une excellente opportunité offerte à
Takata de se sortir de la neige et de donner un cours dans un coin du pays où
la température était plus chaude.
Quand elle arriva à
l'hôtel où devait avoir lieu le cours de Reiki, elle enleva de son doigt un
anneau qu'elle portait et me demanda : " Quelle est la couleur de cet
anneau ?"
Après une observation
attentive de cette petite bande de métal unie, à la surface de laquelle il y
avait quelques marques, j'ai pensé qu'il s'agissait d'un métal blanc, mais pas
aussi pur que l'argent massif'. Quand j'ai demandé à Takata s'il s'agissait de
son alliance, elle m'a répondu: " Oh, non. C'est un petit anneau bon
marché que j'ai acheté dans un temple pour un ou deux dollars."
Le
mercredi, c'était la soirée d'information pour tous ceux et celles qui
désiraient en connaître davantage au sujet du Reiki. Les jeudi, vendredi,
samedi et dimanche étaient les journées de cours de Reiki. Takata expliquait
aux gens que chaque cours durait deux heures, mais il y avait tellement de
choses à dire et à enseigner qu'ils duraient en fait quatre heures chaque jour.
A
la fin du dernier cours, elle enleva son anneau et le fit circuler parmi les
élèves afin que chacun puisse le voir de près. Elle disait : " Regardez-le
bien et dites-moi ce que vous voyez. "
Après
l'avoir bien examiné, chacun disait : " C'est un anneau en or, avec un
petit motif tout autour."
Quand
ce fut mon tour, j'eus comme un choc en sentant le poids et en voyant la
couleur jaune de l'anneau qu'elle m'avait montré quelques jours plus tôt et
qu'elle portait pour vaquer a ses occupations personnelles et donner un cours
de Reiki.
Takata
était toujours honnête dans ses enseignements et dans ses rapports avec les
gens. Vivre honnêtement est un des principes en Reiki. Et on peut dire qu'elle
vivait vraiment en accord avec les principes du Reiki. Elle n'était pas du
genre à profiler des gens. Elle voulait simplement partager avec autrui un
phénomène dont elle savait qu'il peut se produire.
Hawayo
Takata était un être très spirituel. Enseigner le Reiki et aider les autres
avec le Reiki a avoir une meilleure santé était l'objectif de sa vie et c'est
ce qu'elle a pratiqué pendant plus de quarante ans. Elle désirait le mieux-être
pour chaque personne avec laquelle elle avait un contact. Il y avait beaucoup
de rémissions spontanées qui se produisaient après qu'elle n'eut parfois donné
qu'une séance de Reiki à une personne. En fait, c'était le résultat auquel elle
s'attendait et, habituellement, elle l'obtenait. Elle disait toujours : "
Ce n'est pas moi... pas moi... pas moi qui produit la guérison, mais le Pouvoir
Divin qui passe à travers moi."
Toutes
les éludes que j'ai faites, depuis plusieurs années, m'ont maintenant amenée à
conclure que l'esprit a de loin plus de capacités que nous, les humains, nous
pouvons les appréhender et les utiliser. Découvrir de nouvelles façons
d'utiliser cet outil de grande valeur donne du piquant à la vie quotidienne. Si vous pouvez le faire, je peux le faire est
une maxime essentielle de cet enseignement.
En me rappelant ce
fait, j'ai commencé a porter un anneau en argent, avec l'espérance de le voir
tourner en or. Une semaine plus tard, la couleur de l'anneau était encore
argent. Pas de changement de couleur. Peut-être qu'une autre vingtaine d'années
de pratique du Reiki, de méditation quotidienne et de prières va m'amener à cet
état de conscience intérieure qui va faire que ces choses-là vont se produire.
Par ailleurs, peut-être que cela ne se produit pas lorsque le phénomène devient
trop important pour le praticien ou la praticienne en Reiki ; en fait,
lorsqu'il y a une trop grande implication de l'égo. Faire en sorte que les
choses soient changées en or n'est pas ce qu'est le Reiki ni ce qu'il doit
être. Ce n'est non plus rien de ce qui donne au praticien ou à la praticienne
le statut, la richesse et la gloire. Toutes ces attitudes font obstacle aux
bienfaits du Reiki.
Le Reiki, c'est l'amour inconditionnel, et lorsque c'est offert à quelqu'un comme
tel, la guérison se produit. Takata nous a enseigné à invoquer l'énergie Reiki,
à porter attention à ce que l'on fait et donner un bon traitement ; ensuite,
remettre le tout entre les mains de Dieu. Laisser à Dieu le soin de choisir la
façon dont la guérison se produira. En d'autres termes, ne dites pas à Dieu
comment faire ce qu'il a à faire. Et, surtout, rappelez-vous toujours que la
mort est aussi une forme de guérison.
Les réactions
Chaque fois que Takata
donnait un cours, elle parlait de « réactions ».
Au début des traitements
de Reiki, une grande transformation a lieu et toutes les énergies du corps sont
affectées à mesure que le corps physique commence à s'auto-désintoxiquer. La
purification du corps physique débute lorsque les organes vitalisés reviennent
à la normale. On appelle cela la réaction et quand cela est terminé, le corps
est beaucoup plus normal et est alors capable de se guérir. La réaction indique
que la guérison est en bonne voie de se produire.
Des choses oubliées
depuis longtemps peuvent refaire surface, faisant ainsi remonter beaucoup
d'émotions. C'est à ce moment-là qu'il faut s'en occuper, pardonner à la
situation et lâcher prise.
La croissance
sprituelle s'accélère tandis que de nouvelles idées surviennent et que les
choses qui ne sont plus nécessaires disparaissent. Même le choix des amis avec
lesquels on passe du temps semble changer.
Avec cette
introspection, la conscience de soi grandit et des dons subtils se manifestent.
mettant ainsi en évidence de nouveaux talents. La guérison s'opère à plusieurs
niveaux.
Conversations avec Takata
Au cours des sept
années durant lesquelles j'ai connu Hawayo Takata, nous avons eu de nombreuses
occasions de nous entretenir au sujet du Reiki, de sa pratique et de son but.
Hawayo Takata a dédié
sa vie au Reiki et plus spécifiquement au Système Usui de Guérison Naturelle.
Dans la langue japonaise, Reiki veut dire Esprit, qui est utilisé pour parler
de la force de vie universelle, cette énergie qui vit à travers chacun de nous.
La méthode spécifique ou « l'initiation » pour introduire ce « système »
servant a promouvoir la guérison chez une autre personne a été donnée à Usui au
cours de sa vision. Celui-ci a désigné Hayashi qui, à son tour, a chargé Takata
de garder ce système intact.
Takata nous a appris à
traiter le Reiki avec tout le respect qu'il mérite. L'information transmise est
sacrée. Elle répétait souvent : " Traite le Reiki avec tout le respect qui
lui est dû et n'en retranche rien ". Apprendre le Reiki lui a coûté cher
au cours des années 1936 - 1938 et elle a exigé de ses maîtres de Reiki la
promesse que les prix demeurent les mêmes, en dépit du fait que le coût de la
vie a augmenté de façon considérable au cours de toutes ces années.
Hayashi a enseigné à
Takata à donner un traitement dans un ordre précis et avec une manière de
placer les mains, commençant par la tête, traitant du haut vers le bas pour le
devant du corps, puis de la même façon pour le dos, en terminant par le
traitements des endroits particuliers. c'est-à-dire où il y a des problèmes. Takata
a pratiqué quotidiennement cette méthode en compagnie d'autres praticiens et
praticiennes, durant une année complète. Elle a alors découvert que son
intuition lui procurait de plus en plus d'inormations. Elle a continué à
pratiquer le Système Usui comme un moyen de prévention et nous a dit d'être à
l'écoute de notre intuition.
Elle remerciait
continuellement Dieu pour tout ce qu'elle recevait et elle s'appliquait
toujours dans ses prières et ses méditations
quotidiennes à affirmer : " Ce n'est pas moi, je... je... qui
effectue la guérison, mais plutôt le pouvoir divin qui passe à travers moi et
qui guérit ". Elle m'a dit de placer mes mains comme elle me l'avait
enseigné, de faire confiance à mes mains et de permettre à l'Energie Reiki de
circuler en moi à travers les vêtements du client. sans jamais me préoccuper de
quand ni comment la guérison pourrait se produire. En d'autres termes, ne pas
dire à Dieu comment faire son travail.
Elle a beaucoup
insisté sur l'importance de rester humble parce que le puissant désir de
pouvoir de l'EGO et le besoin de reconnaissance créent un blocage qui empêche
la guérison de se produire. Takata n'aurait pas permis de prendre même un petit
verre de vin avec le souper à la fin d'une journée de cours de Reiki, en insistant
sur le fait que l'Energie Reiki ne doit jamais être mêlée avec tout autre type
d'énergie. Il y a plusieurs voies possibles pour retourner à la Source. Toutes
ces voies fonctionnent lorsque le protocole applicable à chacune d'elles est
suivi. Le Reiki est l'une de ces voies, et il ne doit pas être mêlé avec une
autre énergie, même s'il semble y avoir une certaine compatibilité.
Takata nous a enseigné
à traiter le Reiki avec tout le respect qu'il mérite. L'information transmise
d'un maître à un autre est sacrée. Elle a insisté pour que nous utilisions le
Reiki avec tout le respect qui lui est dû et pour que nous ne fassions rien qui
puisse le diminuer.
Le Reiki, c'est
l'amour inconditionnel. De quoi d'autre peut-on avoir besoin ?
Aujourd'hui et demain
Le
12 décembre 1980, Hawayo K. Takata a fait sa transition. Un an après cet
événement, en 1981, ses Maîtres de Reiki se sont réunis durant une semaine à
Hawaï. Pour plusieurs d'entre eux, c'était la première fois. A la fin de la
rencontre, un office anniversaire a eu lieu au temple bouddhiste, à Hilo, où
ses cendres ont été déposées.
Elle
nous a laissé un cadeau magnifique, le SYSTEME USUI DE REIKI, avec l'espoir que
nous en prendrions un aussi grand soin qu'elle en a pris et que nous le mettrions
à la disposition du monde.
LE REIKI PRODUIT LA JOIE,
LA SECURITE ET UNE BONNE SANTE
JUSTE AUJOURD'HUI ...
NE TE METS PAS EN COLERE
JUSTE AUJOURD'HUI ...
NE TE FAIS PAS DE SOUCIS
HONORE TES PARENTS, TES PROFESSEURS, TES VOISINS, ET COMPTE
TES NOMBREUSES GRÂCES
GAGNE TA VIE HONNETEMENT
SOIS BIENVEILLANT ENVERS TOUTES LES CHOSES VIVANTES
Docteur Mikao Usui
Lorsque ces règles
sont suivies quotidiennement, le corps réagit et quoi que nous désirions atteindre
vient à notre portée.
Takata nous a appris à
vivre le Reiki: une vie agréable,
joyeuse et douce pour une bonne santé, pour la joie et la longévité que, tous,
nous recherchons.
FRAN BROWN a vécu la
plus grande partie de sa vie clans la région de la Baie de San Francisco. où
elle s'est mariée. Elle y a élevé trois garçons, puis est devenue veuve. En
1972, elle a commencé une recherche spirituelle qui l'a conduite à une prise de
conscience de ses propres dons de guérison. Elle a rencontré Takata en 1973, à
San Francisco, et elle est devenue, en janvier 1979, le septième maître de
Reiki que Takata a initié. Elle a dédié sa vie au Reiki et à son enseignement,
voyageant a travers le monde, allant vers les gens qui veulent apprendre le
Reiki.
Fran a écrit: Enseigner est une voie; mais ce n'est pas le
but de la plupart des praticiens de Reiki, et c'est tout à fait normal. Ce monde a grand besoin de ceux
qui peuvent aider à changer le cours d'une vie personnelle pour l'orienter vers
une meilleure santé. Aijourd'hui, il y a beaucoup de praticiens qui contribuent
à ce que des guérisons comme celles mentionnées dans ce livre se produisent.
Plusieurs d'entre eux peuvent expérimenter des phénomènes similaires à ceux
décrits dans les histoires qui y sont racontées. Tous y trouvent certainement
une accélération de leur croissance personnelle. Des Centres de Reiki existent
en de nombreux endroits, avec l'espoir que cette offrande subtile d'amour
inconditionnel puisse atteindre tous ceux qui la recherchent.
Pour contacter Fran
Brown :
2228 South El Camino
Real # 17, San Mateo, CA, 94403, U.S.A.
EN L'ABSENCE DE REEDITION DE CET OUVRAGE,
DES COPIES PIRATES ONT DONC ETE TIREES.
ELLES SONT MISES A DISPOSITION DES DIPLOMES
PREMIER DEGRE DE REIKI
ALLIANCE PAR LA
DIRECTION INTERGALACTIQUE DES EDITIONS UNIVERSELLES